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jeudi 13 mars 2014

Sarkozy : Robert Dhéry et Max Pécas sont à l’écoute !

gouvernement-ayrault
 
Le 12 mars 2014   
 
 
Le changement, c’est maintenant ? Le plus tôt sera le mieux.
 
Il y avait Robert Dhéry et ses Branquignols.
 Ce qui donna Le Petit Baigneur, fort joli film porté à des hauteurs stratosphériques par un Louis de Funès en apesanteur.

Aujourd’hui… Jean-Marc Ayrault et les siens, de Branquignols.

C’est tout aussi poilant, sauf qu’ils ne le font pas forcément exprès.
 Car, à propos de la mise sur écoute d’un autre énervé, façon Louis de Funès – notre président sortant, en l’occurrence –, il y a ceux qui savaient et ceux qui ne savaient pas. Sans oublier ceux qui savaient et ne le disaient pas.
 Sans compter ceux qui finissent par s’y perdre, dont votre plumitif de service.
Ces choses dites, les ministres concernés – Manuel Valls à l’Intérieur et Christiane Taubira à la Justice – auraient comme une vilaine tendance à se prendre les arpions dans le tapis de bain.
 Et, tant qu’à filer la métaphore cinématographique, ce n’est plus l’inspecteur Clouseau de Blake Edwards dans La Panthère rose, mais plutôt le commissaire Juve dans le Fantomas d’André Hunebelle.
 D’où l’impayable Manuel Valls, ce mardi dernier sur les ondes de RTL.

La radio, c’est bien, parce qu’on n’entend que la voix.

 Quand c’est filmé, sur le site de RTL, c’est une autre histoire.
 Fini, le Manuel Valls d’autrefois, mâle dominant et trop sûr de lui.
Là, pâle comme un fromage.
Les yeux baissés dans ses notes.
Tout cela pour assurer à l’auditeur qu’il n’était au courant de rien.
De deux choses l’une : ou il n’était pas au courant qu’un ancien président de la République était sur écoute, même si simple citoyen justiciable depuis la fin de son quinquennat, et il est nul, puisque n’étant au courant de rien.
Ou il savait ce dont il retournait et s’obstine à mentir.
 Dans les deux cas de figure, c’est au choix : tragique ou pathétique.

Anne Gravoin, son épouse, fait dans le violon (instrument à cordes) ; lui serait plutôt dans les tromblons, autre instrument à vent.
Du vent ?
 Celui du désert, peut-être, ces écoutes concernant, entre autres affaires, l’éventuel financement de la campagne sarkozyste par le défunt Mouammar Kadhafi, un peu assassiné par nos soins, dans le désert libyen.
Mais ce ministre d’État ne sait rien, assurant « avoir découvert l’affaire dans la presse »
 Ce n’est plus Louis de Funès, mais Bourvil.

Là où l’affaire prend tout son sel, c’est que Christiane Taubira, garde des Sceaux, assure elle aussi n’être au courant de rien – on en vient à se demander qui est au courant de quoi que ce soit dans ce boutre…
Finalement, il paraît qu’elle l’était.
Ce n’est pas nous qui le disons, mais le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui a annoncé dès ce mardi que tout l’exécutif savait tout du schmilblick en question, dès le 26 février dernier.
 Et Christiane Taubira d’affirmer devant la presse, à la sortie du Conseil des ministres, tout en agitant des pages blanches en forme de notes : « Non, je n’ai pas d’informations concernant la date, la durée, le contenu des interceptions judiciaires […] Il paraît que j’ai des synthèses d’écoutes. C’est votre liberté et votre imagination de penser ça. »
Que les hommes et femmes politiques mentent, rien de neuf sous le soleil.
C’est souvent dans leur ADN.
 Mais ne pourraient-ils pas au moins bobarder de manière plus plausible ?
 Surtout lorsque concernant hommes et femmes aux prérogatives régaliennes ?
À cet égard et à propos de cette affaire, et toujours dans le registre cinématographique, était récemment évoquée en ces colonnes la figure tutélaire de Jean-Pierre Mocky.
 En la circonstance, on dégringolerait plutôt dans le Max Pécas.

Le changement, c’est maintenant ? Le plus tôt sera le mieux.

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