L'évocation par Fabius de l'annulation du contrat des deux navires militaires russes en construction à Saint-Nazaire provoque un pataquès avec Ayrault...
Manque de chance, le soir même, au JT de 20 heures de TF1, Laurent Fabius sortait carrément de la ligne officielle en évoquant la possible annulation de ce contrat faramineux en guise de "sanction de niveau 3" si Poutine devait s'entêter en Ukraine.
À Matignon, c'est l'incompréhension !
Une folie pure que l'annulation de ce contrat de 1,2 milliard d'euros signé en 2011 et déjà payé par les Russes...
Un chantier de quatre ans qui maintient 1 000 emplois à Saint-Nazaire.
"Fabius était au courant. Il savait qu'il ne fallait pas en parler...", s'étrangle-t-on au sein du gouvernement. "
L'annulation de ce contrat serait catastrophique !"
Comment analyser cette "sortie de route" du ministre des Affaires étrangères ?
Certains en viennent à imaginer que Fabius aurait ainsi fait "une mauvaise manière à Jean-Marc Ayrault" au prétexte que Saint-Nazaire est situé à une soixantaine de kilomètres de Nantes, son fief... Le chef de la diplomatie française a toutefois posé une condition suspensive : si la France devait annuler ce contrat, les Britanniques devraient, de leur côté, bloquer les avoirs des oligarques russes à Londres.
"Ce sera l'économie française qui en souffrira"
La réaction russe ne s'est pas fait attendre : le vice-Premier ministre Dmitri Rogozine a ainsi estimé mardi que la France nuirait à sa réputation de partenaire "fiable" si elle décidait de renoncer à la vente de ses Mistral."La France commence à trahir la confiance qu'on place en elle comme fournisseur fiable", a-t-il ainsi écrit sur son compte Twitter, appelant ses "collègues européens à ne pas attiser la situation".
"Notre collègue ne sait-il pas combien de postes de travail ont été créés en France grâce à notre partenariat ?" a par ailleurs demandé le haut responsable russe, visé par des sanctions décrétées lundi par les États-Unis.
"Si la France impose des sanctions à la Russie et ne nous livre pas les navires Mistral, ce sera l'économie française qui en souffrira, et pas la capacité de combat de la marine russe", a pour sa part déclaré le chef de la commission chargée de la Sécurité nationale de la Chambre publique Alexandre Kanchine.
À la une du Point.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.