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vendredi 14 mars 2014

Pour la première fois, l'armée de terre n'a pas recruté son quota d'engagés.

Publié le mercredi 12 mars à 11h03 - Mis à jour le jeudi 13 mars à 11h48

 
En février 2014, l'armée de terre n'est pas parvenu à recruter les 730 engagés volontaires (Evat) qu'elle escomptait.

 Il lui en manque 14 - soit un déficit de 2%.
Ce n'est pas "dramatique" reconnait-on à l'état-major, mais c'est une première depuis la professionnalisation des armées, décidée en 1996.
 Même si la situation devrait être meilleure en mars, il s'agit bien d'un "sujet de préoccupation", assure l'état-major.
Les causes sont multiples : les recruteurs n'ont pas voulu abaisser les critères de sélection pour faire du chiffre, mais force est de constater qu'un nombre insuffisant de candidats s'est présenté dans les Cirfa.
Un proche du dossier estime que les annonces sur les réductions d'effectifs dissuadent les jeunes de se présenter, croyant, à tort, qu'une armée qui supprime des postes ne recrute plus.

 Un important effort de communication, forcément coûteux, serait nécessaire.
Reste que la concurrence des emplois jeunes dans le civil joue désormais à plein.
 Et que de nombreux jeunes sont dissuadés de s'engager par la faiblesse des soldes des militaires du rang, à peine supérieures au smic.
Tous les corps sont touchés.
 Ainsi l'armée de terre avait récemment prévu de recruter 45 sous-officiers dans la maintentance, mais n'en a finalement trouvé que vingt.
 Un régiment des forces spéciales connait, lui, un déficit de 60 sous-officiers et militaires du rang...
Dans deux régiments d'infanterie, récemment visités, des cadres se plaignaient du peu de motivation d'une partie des jeunes engagés, estimant que la sélection était trop faible.
 “On prend les gens qui veulent venir” constatait un officier ancien.
 Et si désormais ils ne veulent plus venir, c'est un sérieux problème...

Quant à ceux déjà engagés, tout l'enjeu est de les garder le plus longtemps.
Or, les Evat se plaignent - notamment au sein du conseil de la fonction militaire - de la faiblesse de leurs évolutions de carrière en matière de soldes.

A peine 150 euros en douze ans, nous explique l'un d'entre eux.

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