Un esprit soupçonneux trouverait à coup sûr, dans une actualité où les révélations se succèdent en rafales, de quoi suralimenter sa paranoïa.
Un esprit soupçonneux, de ceux, comme il y en a tant, qui voient le mal partout, (y compris parfois où il est), bref un complotiste, trouverait à coup sûr dans une actualité où les merdes volent en escadrilles, pour reprendre l’élégante formule chère à Jacques Chirac, et les révélations se succèdent en rafales, de quoi suralimenter sa paranoïa.
Eh quoi, dirait-il, est-il possible qu’un magazine ait eu accès aux comptes effectivement contestables de Jean-François Copé, qu’un hebdomadaire satirique et un site du Web soient entrés en possession d’enregistrements qui ont le double intérêt de discréditer leur auteur, longtemps le très proche conseiller du président de la République battu en mai 2012, et de gêner, voire de compromettre celui-ci ; que des juges d’instruction, sous le prétexte commode d’enquêter sur un éventuel financement de sa campagne par feu Mouammar Khadafi, se soient permis de mettre Nicolas Sarkozy sous écoute depuis un an, et que le tout nouveau procureur financier national, titulaire d’une charge sur mesure créée par François Hollande y ait trouvé de quoi incriminer toutes affaires cessantes ledit Sarkozy pour trafic d’influence et que l’on ne reconnaisse pas dans tout le tumulte suscité par ces supposés scandales d’Etat l’effet d’une manœuvre de très basse politique orchestrée en très haut lieu ?
D’autant, ajouterait-il, que ce déferlement d’eaux plus ou moins boueuses intervient en cascade, de façon quasiment simultanée, à la veille de consultations électorales dont un gouvernement qui atteint au comble de l’impopularité a tout à redouter.
On aurait donc affaire à l’une de ces opérations de diversion dont l’actuelle majorité (si l’on peut encore employer ce mot s’agissant de la minorité qui nous gouverne) s’est fait une spécialité.
Tel l’affreux nain Habibra, personnage satanique de Bug Jargal, roman de jeunesse trop peu connu de Victor Hugo, François Hollande tenterait, perdu pour perdu, d’entraîner dans sa chute la malheureuse UMP.
La comparaison ne tient évidemment pas.
D’abord parce que dans le roman le personnage qu’Habibra s’efforce d’attirer dans l’abîme où il sombre est clair comme le jour, ce qui n’est pas exactement le cas de l’UMP.
Mais surtout parce qu’un tel scénario postule un mélange à haute dose d’hypocrisie, de fourberie, de mesquinerie et de bassesse qui ne colle pas avec la haute idée que nous nous faisons du socialisme et de ceux qui s’en réclament.
On rejettera en particulier l’hypothèse suivant laquelle la presse ne serait pas aussi assoiffée de vérité qu’elle doit l’être, la justice aussi impartiale qu’elle le prétend et le Parquet aussi rigoureusement indépendant que Madame Christiane Taubira nous l’a assuré à maintes reprises.
Aussi nous contenterons-nous de dire comme l’évêque écossais qu’incarne magnifiquement Louis Jouvet dans Drôle de drame de Marcel Carné : « Comme c’est bizarre, comme c’est étrange, et quelle coïncidence ! »
Eh quoi, dirait-il, est-il possible qu’un magazine ait eu accès aux comptes effectivement contestables de Jean-François Copé, qu’un hebdomadaire satirique et un site du Web soient entrés en possession d’enregistrements qui ont le double intérêt de discréditer leur auteur, longtemps le très proche conseiller du président de la République battu en mai 2012, et de gêner, voire de compromettre celui-ci ; que des juges d’instruction, sous le prétexte commode d’enquêter sur un éventuel financement de sa campagne par feu Mouammar Khadafi, se soient permis de mettre Nicolas Sarkozy sous écoute depuis un an, et que le tout nouveau procureur financier national, titulaire d’une charge sur mesure créée par François Hollande y ait trouvé de quoi incriminer toutes affaires cessantes ledit Sarkozy pour trafic d’influence et que l’on ne reconnaisse pas dans tout le tumulte suscité par ces supposés scandales d’Etat l’effet d’une manœuvre de très basse politique orchestrée en très haut lieu ?
D’autant, ajouterait-il, que ce déferlement d’eaux plus ou moins boueuses intervient en cascade, de façon quasiment simultanée, à la veille de consultations électorales dont un gouvernement qui atteint au comble de l’impopularité a tout à redouter.
On aurait donc affaire à l’une de ces opérations de diversion dont l’actuelle majorité (si l’on peut encore employer ce mot s’agissant de la minorité qui nous gouverne) s’est fait une spécialité.
Tel l’affreux nain Habibra, personnage satanique de Bug Jargal, roman de jeunesse trop peu connu de Victor Hugo, François Hollande tenterait, perdu pour perdu, d’entraîner dans sa chute la malheureuse UMP.
La comparaison ne tient évidemment pas.
D’abord parce que dans le roman le personnage qu’Habibra s’efforce d’attirer dans l’abîme où il sombre est clair comme le jour, ce qui n’est pas exactement le cas de l’UMP.
Mais surtout parce qu’un tel scénario postule un mélange à haute dose d’hypocrisie, de fourberie, de mesquinerie et de bassesse qui ne colle pas avec la haute idée que nous nous faisons du socialisme et de ceux qui s’en réclament.
On rejettera en particulier l’hypothèse suivant laquelle la presse ne serait pas aussi assoiffée de vérité qu’elle doit l’être, la justice aussi impartiale qu’elle le prétend et le Parquet aussi rigoureusement indépendant que Madame Christiane Taubira nous l’a assuré à maintes reprises.
Aussi nous contenterons-nous de dire comme l’évêque écossais qu’incarne magnifiquement Louis Jouvet dans Drôle de drame de Marcel Carné : « Comme c’est bizarre, comme c’est étrange, et quelle coïncidence ! »
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