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mercredi 5 février 2014

Valls contre Dieudonné : une vendetta personnelle ? (vidéo)

valls-dieudonne
Le 5 février 2014


Manuel Valls a personnellement porté plainte contre Dieudonné, en ce début de janvier dernier, pour « injure publique ».
   
Qu’un ministre d’État, celui de l’Intérieur et des Cultes, puisse poursuivre un humoriste – plus ou moins drôle, c’est à laisser à l’appréciation de chacun – de sa vindicte personnelle, mobilisant au passage tout l’arsenal juridique et policier de notre Ve République finissante, on refuse de le croire. Et pourtant…
Ainsi, Manuel Valls – car c’est de lui qu’il s’agit – en veut à mort à Dieudonné M’Bala M’Bala. Assez justement, Florian Philippot, vice-président du Front national, rappelait qu’on « ne sait plus trop bien qui est le plus humoriste des deux… »
 La preuve en est, nous apprend notre confrère Valeurs actuelles du 30 janvier dernier, que le Manuel Valls en question aurait hérité d’un petit surnom, au siège du parti dirigé par Marine Le Pen : Adolfo Ramirez.
 Pour mémoire, cet Adolfo Ramirez est l’ignoble gestapiste interprété par Gérard Jugnot dans Papy fait de la résistance, irrésistible poilade mise en scène par Jean-Marie Poiré, en 1983.

Dans la foulée, cette information passée quasi inaperçue dans les médias : Manuel Valls a personnellement porté plainte contre Dieudonné, en ce début de janvier dernier, pour « injure publique ».
 Ce qui tendrait à prouver, en la circonstance, que le premier argousin de France serait à la fois un peu juge et partie.
Dans le registre du mélange des genres, les politiques n’en finissent plus de « pécho » dans le monde médiatico-artistique.
À qui la chanteuse ou la journaliste.
 À Manuel Valls, donc, la madone du Stradivarius (Anne Gravoin), qui fait crisser son crincrin derrière notre Johnny national.
 Remarquez, crapahuter une violoniste quand on veut mettre la moitié de la France au violon, c’est raccord, comme on dit au cinéma.
 Seulement voilà, les filles, ça ne fait rien qu’à faire des bêtises.

Piqûre de rappel : en 2012, Le Canard enchaîné nous révèle : « Manuel Valls [déjà ministre de l’Intérieur] aurait donné pour consigne la “tolérance zéro” dans son quartier pour les Roms et les SDF, à la demande de sa compagne. » Why ?
 Because que sa gisquette était importunée par les gueux et les mendiants, lorsqu’elle allait acheter son thé équitable dans les magasins bio de la rue de la Roquette.

« C’est une décision du ministère de l’Intérieur », ont plaidé les infortunés pandores.
Il est un fait avéré que tout le monde n’a pas les moyens d’être de gauche ; les pauvres encore moins, de fait.
Conflit d’intérêts déjà sujet à caution, mais qui devient des plus délicats, à la lecture de notre confrère Valeurs actuelles (déjà cité plus haut), lorsque évoquant le rôle de la donzelle dans l’affaire Dieudonné : « De nombreuses sources, Place Beauvau, attestent du “jusqu’au-boutisme” d’Anne Gravoin, elle-même membre de la communauté juive, dans la lutte contre l’humoriste controversé. Une influence qui expliquerait que Manuel Valls ait mis tout son poids dans un combat pourtant loin d’être prioritaire. » Ite missa est, pourrait-on dire.

Tout cela tombe d’autant plus mal pour le ministricule en question qu’une vidéo n’en finit plus de lui coller aux doigts, tel le fameux sparadrap du capitaine Haddock.
 Celle dans laquelle il déclare : « Par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël. »
Pour un compatriote d’origine espagnole, naturalisé français en 1982, il aurait peut-être été plus opportun de faire état de sa liaison « éternelle » d’avec sa patrie d’accueil qui, pour raciste qu’elle puisse être stigmatisée, l’a malgré tout accueilli en sa maison, allant jusqu’à en faire l’un de ses ministres aux prérogatives régaliennes.

Alors, autant laisser le mot de la fin à notre consœur Élisabeth Lévy qui, de retour du Théâtre de la Main d’or et sur le site causeur.fr, nous assure crânement : « Ce serait une victoire paradoxale de l’antisémitisme qu’on n’ait plus le droit de se moquer des juifs. »

Scrabble. Mot compte triple. Pas mieux et bien vu.

 

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