Charlotte d'Ornellas
L’un des condamnés l’avoue sans gêne : il ne savait pas quel était l’objet de la manifestation, mais « caillasser du CRS, ça soulage ».
Scènes de guerre, quartier saccagés, nantais outrés…
Il fallait parler.
Manuel Valls a donc pris la parole pour condamner de vraies violences, et il a eu raison sur un point : ces casseurs étaient en marge de la manifestation.
L’immense majorité des manifestants a marché dans le calme contre un projet indécent et contestable, certains ont dû exprimer leur légitime colère après des mois et des mois de contestation ignorée, rien de plus.
En revanche la violence inouïe de fin de manifestation, nous savons à qui nous la devons en grande partie, et ne pas le reconnaître serait justement priver de leur légitimité ces manifestants.
« Cette violence venant de cette ultra-gauche, de ces Black Blocs […] est inadmissible et elle continuera à trouver une réponse particulièrement déterminée de la part de l’Etat ».
Alors d’une part, inutile de sortir les grands mots pour embobiner tout le monde, « l’ultra gauche » ou les « blacks blocs » ne sont autres que des antifas (altermondialistes, écolos ou socialistes à leurs heures), ces groupuscules qui profitent depuis quelques mois d’une complaisance scandaleuse de Manuel Valls,
trop occupé sans doute à condamner des violences anti-républicaines imaginaires de quelques familles avec poussettes et ballons roses.
Ils avaient agi avec la même violence à Rennes ou à Paris récemment.
Et d’autre part, les beaux discours c’est bien, mais la « réponse particulièrement déterminée de la part de l’Etat », on se marre.
14 interpellations, et 5 condamnations. La belle affaire.
Pour simple comparaison, le 26 mai dernier, quelques canettes jetées avaient entraîné 350 interpellations.
Le 26 janvier, même scénario, aucune autre violence en fin de manifestation que quelques pétards ou fumigènes : 256 interpellations.
Et samedi, à Nantes, 14 personnes interpellées.
Les dégâts ?
Un quartier saccagé : cocktails Molotov, boulons et pavés jetés sur les CRS, vitrines explosées et Abribus incendiés… bref, 300.000 euros de travaux.
La fermeté de Manuel Valls laisse rêveur, tant elle est aléatoire. « Je ne tolérerai aucun débordement » : étonnamment, c’est le genre de défi que se lance le ministre de l’Intérieur les jours de Manif pour tous uniquement…
Ces jours où les manifestants suivent docilement les policiers venus les arrêter, laissant échapper une fois sur deux un « merci » en fin de garde-à-vue, rattrapés par leur bonne éducation…
Les punks à chien-anarchos-antifas à l’ennemi imaginaire mais à la violence bien rodée, c’est autre chose…
Certains rêvent de dissolution, elle est impossible.
Ces groupes n’existent pas.
Être casseur d’extrême gauche est d’abord un « état d’esprit » : révolté contre tout ce qui représente l’ordre, et donc le « fascisme », du shampooing aux flics.
Alors évidemment, quand la police se présente, ils répondent avec des boulons ou des pavés, courent se réfugier dans une tente et ne présentent pas leurs papiers.
L’un des cinq condamnés l’avoue sans gêne : il ne savait pas quel était l’objet de la manifestation, mais « caillasser du CRS, ça soulage ».
Propre, le combat.
Un autre a écopé d’un an ferme, mais est reparti planter ses choux dans la ZAD.
À 24 ans, il a déjà 29 condamnations à son actif.
Mais quand on accuse Manuel Valls de faiblesse, il répond rouge de colère : « Nous ne sommes complaisants avec personne ».
Un comique, on vous dit.
Pour que cessent ces violences il n’y a pas mille solutions : des interpellations massives, et des peines réelles.
Alors si vraiment l’État est décidé à apporter une vraie réponse à ces violences, il faudrait peut-être commencer par laisser les CRS en famille les soirs de Veilleurs, et les envoyer en renfort les jours de manifs antifas…
Il fallait parler.
Manuel Valls a donc pris la parole pour condamner de vraies violences, et il a eu raison sur un point : ces casseurs étaient en marge de la manifestation.
L’immense majorité des manifestants a marché dans le calme contre un projet indécent et contestable, certains ont dû exprimer leur légitime colère après des mois et des mois de contestation ignorée, rien de plus.
En revanche la violence inouïe de fin de manifestation, nous savons à qui nous la devons en grande partie, et ne pas le reconnaître serait justement priver de leur légitimité ces manifestants.
« Cette violence venant de cette ultra-gauche, de ces Black Blocs […] est inadmissible et elle continuera à trouver une réponse particulièrement déterminée de la part de l’Etat ».
Alors d’une part, inutile de sortir les grands mots pour embobiner tout le monde, « l’ultra gauche » ou les « blacks blocs » ne sont autres que des antifas (altermondialistes, écolos ou socialistes à leurs heures), ces groupuscules qui profitent depuis quelques mois d’une complaisance scandaleuse de Manuel Valls,
trop occupé sans doute à condamner des violences anti-républicaines imaginaires de quelques familles avec poussettes et ballons roses.
Ils avaient agi avec la même violence à Rennes ou à Paris récemment.
Et d’autre part, les beaux discours c’est bien, mais la « réponse particulièrement déterminée de la part de l’Etat », on se marre.
14 interpellations, et 5 condamnations. La belle affaire.
Pour simple comparaison, le 26 mai dernier, quelques canettes jetées avaient entraîné 350 interpellations.
Le 26 janvier, même scénario, aucune autre violence en fin de manifestation que quelques pétards ou fumigènes : 256 interpellations.
Et samedi, à Nantes, 14 personnes interpellées.
Les dégâts ?
Un quartier saccagé : cocktails Molotov, boulons et pavés jetés sur les CRS, vitrines explosées et Abribus incendiés… bref, 300.000 euros de travaux.
La fermeté de Manuel Valls laisse rêveur, tant elle est aléatoire. « Je ne tolérerai aucun débordement » : étonnamment, c’est le genre de défi que se lance le ministre de l’Intérieur les jours de Manif pour tous uniquement…
Ces jours où les manifestants suivent docilement les policiers venus les arrêter, laissant échapper une fois sur deux un « merci » en fin de garde-à-vue, rattrapés par leur bonne éducation…
Les punks à chien-anarchos-antifas à l’ennemi imaginaire mais à la violence bien rodée, c’est autre chose…
Certains rêvent de dissolution, elle est impossible.
Ces groupes n’existent pas.
Être casseur d’extrême gauche est d’abord un « état d’esprit » : révolté contre tout ce qui représente l’ordre, et donc le « fascisme », du shampooing aux flics.
Alors évidemment, quand la police se présente, ils répondent avec des boulons ou des pavés, courent se réfugier dans une tente et ne présentent pas leurs papiers.
L’un des cinq condamnés l’avoue sans gêne : il ne savait pas quel était l’objet de la manifestation, mais « caillasser du CRS, ça soulage ».
Propre, le combat.
Un autre a écopé d’un an ferme, mais est reparti planter ses choux dans la ZAD.
À 24 ans, il a déjà 29 condamnations à son actif.
Mais quand on accuse Manuel Valls de faiblesse, il répond rouge de colère : « Nous ne sommes complaisants avec personne ».
Un comique, on vous dit.
Pour que cessent ces violences il n’y a pas mille solutions : des interpellations massives, et des peines réelles.
Alors si vraiment l’État est décidé à apporter une vraie réponse à ces violences, il faudrait peut-être commencer par laisser les CRS en famille les soirs de Veilleurs, et les envoyer en renfort les jours de manifs antifas…
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