Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, assure une nouvelle fois l’exclusion de la PMA et GPA des textes. - afp
|
Le mouvement qui représente lesbiennes, gays, bisexuels et trans, juge "inquiétant et malvenu" que le ministre de l'Intérieur Manuel Valls ait fermé la porte lundi à tout amendement sur la gestation pour autrui (GPA) et la procréation médicalement assistée.
Un bras de fer s'engage entre les députés PS et le gouvernement sur le projet de loi sur la famille.
"Ses propos sont inquiétants et malvenus. Nous sommes très surpris. D'abord parce qu'il est ministre de l'Intérieur et que ce n'est pas son sujet", a déclaré à l'AFP Marjorie Monni, une des portes-paroles de l'inter LGBT.
"La déclaration de Valls intervient après une manifestation de réactionnaires et il nous parait à la fois complètement déplacé et incompréhensible que le gouvernement soit influencé par ce groupe de moins en moins nombreux qui ne fait pas partie de l'électorat du PS",
a dit Mme Monni au lendemain de la Manif pour tous qui a rassemblé au moins 100.000 personnes dans les rues de Paris et Lyon.
a dit Mme Monni au lendemain de la Manif pour tous qui a rassemblé au moins 100.000 personnes dans les rues de Paris et Lyon.
Au lendemain de la Manif pour tous , des tensions sont en effet apparues au sein de la majorité sur les questions de la gestation pour autrui (GPA) et de la procréation médicale assistée (PMA) et leur présence dans le futur projet de loi sur la famille.
En début de matinée, Manuel Valls, le ministre de l’intérieur a le premier réaffirmé la volonté du gouvernement de ne pas mettre « de GPA et de PMA dans ce texte ».
En début de matinée, Manuel Valls, le ministre de l’intérieur a le premier réaffirmé la volonté du gouvernement de ne pas mettre « de GPA et de PMA dans ce texte ».
Allant même à l’inverse de Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la famille, Manuel Valls a également assuré que « le gouvernement s’opposera aux amendements parlementaires » qui viseraient à introduire la PMA et la GPA dans ce projet de loi.
Une prise de position tranchée par rapport aux autres membres du gouvernement qui se sont déjà exprimés et qui a rapidement provoqué des tensions au sein de la majorité.
Interrogé dans la foulée sur LCI et Radio Classique, Bruno Le Roux, chef de file des députés PS a en effet demandé à Manuel Valls de respecter "la règle du jeu que nous nous sommes fixée", c'est-à-dire d'attendre l'avis du Comité national d'éthique.
Il a averti que les députés socialistes ne renonceraient pas à introduire de "nouveaux droits" quand l'occasion se présenterait.
Le groupe socialiste avait accepté en 2013, à la demande du gouvernement, de retirer un amendement autorisant la PMA pour ne pas "polluer" le texte sur le mariage pour tous.
Interrogé dans la foulée sur LCI et Radio Classique, Bruno Le Roux, chef de file des députés PS a en effet demandé à Manuel Valls de respecter "la règle du jeu que nous nous sommes fixée", c'est-à-dire d'attendre l'avis du Comité national d'éthique.
Il a averti que les députés socialistes ne renonceraient pas à introduire de "nouveaux droits" quand l'occasion se présenterait.
Le groupe socialiste avait accepté en 2013, à la demande du gouvernement, de retirer un amendement autorisant la PMA pour ne pas "polluer" le texte sur le mariage pour tous.
Le gouvernement tentre d'éteindre l'incendie
Une montée au créneau qui n'a pas été du goût ni de Matignon, ni du PS lui même.
"Nous confirmons que le gouvernement s'opposera à d'éventuels amendements visant à légaliser en France la PMA et la GPA", a en effet indiqué l'entourage du Premier ministre, précisant que le calendrier du projet de loi sur la famille n'était "pas arrêté".
Tandis que de son côté le porte-parole du PS expliquait que le parti ne voulait pas "de débat" ni de proposition" sur la PMA ou la GPA dans la loi famille.
"Nous confirmons que le gouvernement s'opposera à d'éventuels amendements visant à légaliser en France la PMA et la GPA", a en effet indiqué l'entourage du Premier ministre, précisant que le calendrier du projet de loi sur la famille n'était "pas arrêté".
Tandis que de son côté le porte-parole du PS expliquait que le parti ne voulait pas "de débat" ni de proposition" sur la PMA ou la GPA dans la loi famille.
"Le PS ne souhaite pas que dans la nouvelle loi famille il y ait d'autres débats et d'autres propositions qui introduisent ces questions", a expliqué David Assouline, à l'occasion du point presse hebdomadaire du parti.aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
Manuel Valls : "Le gouvernement s'opposera à... par rtl-fr
Un débat qui va alimenter les doutes des anti-mariage pour tous
De quoi alimenter les doutes exprimés par les partisans de "La manif pour tous" et par la droite sur la sincérité du gouvernement et du ministre de l'Intérieur. "
Je ne crois pas Manuel Valls", a ainsi déclaré le président du groupe UMP à l'Assemblée, Christian Jacob. "Je pense qu'on est une fois de plus dans la manoeuvre (...) Vous verrez qu'il y aura des amendements déposés sur la PMA."
"Ça arrive que le gouvernement se fasse battre dans l'hémicycle par sa majorité", a-t-il ajouté.
Je ne crois pas Manuel Valls", a ainsi déclaré le président du groupe UMP à l'Assemblée, Christian Jacob. "Je pense qu'on est une fois de plus dans la manoeuvre (...) Vous verrez qu'il y aura des amendements déposés sur la PMA."
"Ça arrive que le gouvernement se fasse battre dans l'hémicycle par sa majorité", a-t-il ajouté.
Nouvel appel à une "réponse de l'ensemble du camp républicain"
Revenant sur la manifestation de dimanche, Manuel Valls a reconnu lundi qu’elle s’était bien passée notamment « grâce aux forces de l’ordre et au service d’ordre de la Manif pour tous ».
Mais il a une fois de plus dénoncé le danger des « forces sombres » qui menacent la Nation et rappelé les débordements des semaines précédentes: « Pour la première fois depuis la Libération, lors du Jour de la colère, on a hurlé des slogans contre les juifs, les musulmans, les étrangers (...) il y a eu les mots contre Christiane Taubira (...) des attaques physiques et verbales contre des synagogues, des mosquées, des églises, des cimetières, etc (...) Il faut une réponse de l’ensemble du camp républicain » a souligné le ministre.
source
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.