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jeudi 6 février 2014

Peillon : la rééducation, c’est maintenant.

Jeudi 06 Février 2014 à 16:00 (mis à jour le 06/02/2014 à 15:30)

Par Isabelle Marchandier
 

La "manif pour tous" du 2 février a pris Vincent Peillon pour cible. Photo © Divergence-images

École. Le ministre, emporté par son idéologie néojacobine, veut lutter contre les inégalités filles-garçons pour mieux formater nos têtes blondes.
 
« Il n’y a pas d’enseignement de la théorie du genre à l’école, mais une éducation à l’égalité fille-garçon », a asséné, sur un ton ferme, Vincent Peillon, le 28 janvier, à la suite de la journée de retrait de l’école (JRE) organisée pour dénoncer l’intrusion de la théorie du genre dans les établissements scolaires.
Pour le ministre de l’Éducation, cette “rumeur” serait une manipulation orchestrée par des groupes intégristes pour attaquer l’école républicaine.
Pourtant, cette théorie du genre est désormais omniprésente dans les documents ministériels (lire notre article page 16).
Le ministre tiendrait-il un double discours ?
 Pas vraiment.
 Le trait dominant de Vincent Peillon est moins l’ambivalence que la détermination.

Cet agrégé de philosophie est un farouche idéologue qui n’a qu’une idée en tête, terminer la Révolution française
par ce qui lui a fait défaut : « une révolution des consciences », dont le moteur serait l’école, à condition qu’elle soit refondée.
C’est sa grande mission sans cesse revendiquée dans ses écrits théoriques et ministériels.
 Et, depuis son arrivée au ministère, Vincent Peillon oeuvre pour que l’école puisse, non pas instruire — l’illettrisme galopant attendra — mais « changer les mentalités ».
 Comment ? « Par le biais d’une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles » et par une « religion républicaine » (censée supplanter définitivement le catholicisme) définie comme la « révolution morale » incarnée par le socialisme du XXIe siècle.

L’école deviendrait-elle un relais de propagande ?
Le ministre s’en défend. Mais méfiance, c’est un « serpent », avait lâché François Hollande, comparaison peu flatteuse mais parlante pour celui qui manie la subversion avec art et embrouille les esprits en brouillant les concepts.
Ainsi, dans ses discours, lutter contre les discriminations s’inverse et devient discriminer tout ce qui peut maintenir le lien d’appartenance à une culture commune.

La théorie du genre, qui éradique la différence et la complémentarité des sexes pour mieux uniformiser la société, va dans le sens de la volonté explicite du ministre d’« arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel ».

 Et, naturellement, “de genre”.

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