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vendredi 7 février 2014

Justice à la Française : le meurtrier présumé libéré à cause… d’une erreur d’impression sur un fax.

Vendredi 07 Février 2014 à 16:19 (mis à jour le 07/02/2014 à 16:43)
 Par valeursactuelles.com

 

Christiane Taubira. Photo © SIPA

Scandale judiciaire.  En Seine-Saint-Denis, le principal suspect dans une affaire de meurtre qui date de 2011 a été libéré il y a deux jours.

La raison ? Une erreur d’impression.
 La veuve est folle de rage.
 
Une situation à peine croyable

Libéré parce qu’il n’y avait plus d’encre dans le fax.
 Cette situation aberrante s’est produite en Seine-Saint-Denis.
 Le principal suspect dans une affaire de meurtre remontant à 2011 a été libéré mercredi dernier après « une faute de procédure ».

L’avocat de la famille de la victime a parlé au micro d’Europe1 :
 
 « Il est sorti hier à 17 heures de la maison d'arrêt de Villepinte. Le parquet de Bobigny n'avait pas d'encre dans son fax et un papier n'est jamais parvenu à la chambre de l'instruction ».

 La veuve de la victime tuée dans l’affaire a lâché toujours sur Europe1 : « C'est juste lamentable (…) Ils n'ont pas mis d'encre dans un fax !
C'est juste lamentable. Il n'a pas de bracelet, il est libre comme tout le monde. Il doit juste se présenter au procès. J'ai peur qu'il ne se présente pas ! »

L’avocat du suspect qui a été libéré éclaircit la situation : « Il avait fait appel de son maintien en détention et le délai pour statuer, qui est de 20 jours, était dépassé. Après plusieurs allers retours entre la chambre de l'instruction et la Cour de cassation, on nous a donné raison sur ce retard. Une enquête a déterminé que c'est un défaut d'encre dans un fax qui avait empêché l'appel de mon client d'être envoyé » avant de conclure « un homme qui se dit innocent ne se dérobe pas ».

Réponse lors de la comparution ...

La ministre de la Justice Christiane Taubira s’est exprimée sur ce scandale lors d’un déplacement aujourd’hui à Bordeaux.

 Elle donne son accord pour ouvrir une enquête sur ce dysfonctionnement : « on ne peut pas consentir à des risques de cette nature (…) il faut que nous arrivions à comprendre ce dysfonctionnement, les conséquences sont lourdes».

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