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dimanche 19 janvier 2014

Sécurité de François Hollande: 8 millions d'euros par an

Patrick Coquidé
Le 18/01/2014 à 11:43
Mis à jour le 18/01/2014 à 13:15

Le chef de l'Etat dispose d'un groupe de sécurité de 63 personnes (Caroline Blumberg/Reuters)

   Le chef de l'Etat dispose d'un groupe de sécurité de 63 personnes (Caroline Blumberg/Reuters)

Depuis "l'affaire Gayet", la sécurité du chef de l'Etat est mise en question. Sur 858 personnes affectées à l'Elysée, 63 policiers et gendarmes sont exclusivement chargés de la protection du président et de ses proches. Ce qui représente un coût de 8 millions d'euros par an.  

François Hollande est-il assez protégé? Depuis les "révélations" du magazine Closer sur les sorties privées du chef de l'Etat visiblement entouré d'un service de sécurité très réduit, la question alimente le débat politique.
 Ce dimanche 19 janvier sur Europe 1, Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, a en tout cas contesté les dysfonctionnements dans la sécurité, assurant que la sécurité du président n'a jamais été compromise.

Qu'en est-il?

Selon le rapport budgétaire 2014 consacré à la présidence de la République, sur 858 personnes travaillant à l'Elysée, 63 policiers et gendarmes sont affectés à la sécurité rapporchée du chef de l'Etat mais aussi de sa compagne.


 Ils appartiennent au Groupe de sécurité du président de la République (GSPR) créé en 1982 sous le premier mandat de François Mitterrand par l'ancien patron du GIGN, le commandant Christian Prouteau.

Sur 67 millions d'euros de dépenses de personnel de l'Elysée (soit 64% du budget total de la présidence), les charges liées au GSPR représentent 8 millions (dont 1,7 million de primes).
 Ces sommes sont payées par le ministère de l'Intérieur (pour les policiers) et de la Défense (pour les gendarmes) qui se font ensuite rembourser par l'Elysée.
A ces dépenses s'ajoutent le coût d'utilisation de voitures de la présidence par le GSPR, ainsi que celui des déplacements des "précurseurs", ces policiers qui partent en repérage avant un voyage présidentiel.
Mais ils ne sont pas indivisualisés dans le budget de l'Elysée.

En 2013, le député UMP Jérôme Chartier remarquait dans son rapport budgétaire que depuis l'arrivée de François Hollande à l'Elysée, le nombre de fonctionnaires chargés de la protection rapprochée du chef de l'Etat a baissé de 26 personnes, comparé à la période Sarkozy.
Ce qui entraîne en année pleine une économie de 2,3 millions d'euros, "dont la présidence de la République semble particulièrement fière", écrit-il.
 Sous François Mitterrand, le GSPR, alors composé uniquement de gendarmes issus du GIGN, était fort de 100 membres.

700 policiers à l'Intérieur

En fait, la sécurité du chef de l'Etat coûte largement plus.
 Lors des déplacements officiels du président, le GSPR est épaulé par d'autres policiers du Service de la protection du ministère de l'Intérieur (SDLP), l'ancien Service de protection des hautes personnalités (SPHP), fort de 700 policiers chargés de la sécurité des ministres et des personnalités françaises et étrangères "sensibles", comme le président du Medef par exemple.

Lors des déplacements présidentiels en province, comme celui de Tulle ce 18 janvier, des policiers des ex-Renseignements généraux (RG) sont également déployés sur le parcours.

 Mais ces coûts sont directement pris en charge par le ministère de l'Intérieur.

Ils ne sont pas révélés.

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