Mis à jour : 29-01-2014 17:15
- Créé : 29-01-2014 15:27FAITS DIVERS - Les murs extérieurs de l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville (19e) ont été une nouvelle fois vandalisés dans la nuit de mardi à mercredi.Le curé, qui a déjà porté plainte une dizaine de fois, demande davantage de surveillance sur le secteur.
Il a déjà déposé une dizaine de plaintes, en vain. Mercredi matin à 8 heures, le curé Stéphane Esclef a une nouvelle fois découvert des inscriptions haineuses sur les trois pans de murs de l'église Saint-Jean-Baptiste de Belleville (19e).
Les messages, écrits dans la nuit de mardi à mercredi du côté de la rue Fessart, sont sans équivoque et visent les catholiques directement : "Curé sale poukave, bouffe ta soutane ou ta morale…", "La seule église qui illumine est celle qui brûle", "Tous les pouvoirs sont assassins, ni dieu, ni maître"...
"Ça va crescendo"
Sous le choc, le curé Stéphane Esclef s'étonne que ces faits puissent encore se produire. "Je suis à l'église Saint-Jean-Baptiste de Belleville depuis un an et demi, dit-il. Ça fait près de dix fois que nous avons droit à ce genre d'insultes et ça va crescendo."
Les paroissiens ont en effet déjà essuyé de nombreuses injures.
"Les faits sont d'autant plus graves que bien souvent les inscriptions sont faites sur un mur donnant
sur la rue Fessart, où se trouve également une école.
Vous imaginez ce que peuvent ressentir des enfants en lisant des choses comme celles-ci ?", déplore Stéphane Esclef.
Violences en décembre
Le curé et les paroissiens espèrent que ce énième incident fera bouger les choses. "Début décembre, un prêtre a été étranglé, un autre a reçu une dizaine de coups de poing, et une femme a pris une gifle. Ces violences ont été commises par cinq jeunes qui ont heureusement été interpellés le jour même par la police, rappelle le curé. Les injures haineuses continuent, maintenant ça suffit."
Les graffitis ont été retirés dans la matinée ce mercredi. Le curé et ses vicaires attendent maintenant plus de sécurité, notamment davantage de patrouilles de police. "Ce n'est un secret pour personne, il y a des attroupements la nuit, des jeunes qui fument… La délinquance est visible, mais rien n'est fait."
"Bêtise" et "lâcheté"
Dans un communiqué, le maire PS du 19e, François Dagnaud, a condamné "fermement cette agression insupportable" et a demandé "au préfet de police de renforcer sans délai la protection de l’église".
Plus tard, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a dénoncé des "insultes qui trahissent la lâcheté et la bêtise de leurs auteurs", souhaitant qu'ils soient rapidement interpellés.
Jean-Jacques Giannesini, conseiller de Paris et tête de liste UMP-UDI-Modem aux élections municipales dans l'arrondissement, regrette pour sa part que "ces dégradations" soient "récurrentes" soulignant que "rien n'a jamais été fait pour protéger cette église qui accueille chaque dimanche de nombreux paroissiens".
L'élu de droite demande l'installation de caméras de vidéosurveillance ainsi qu'un "dispositif d’éclairage public adapté autour de l’église".
Un officier de la préfecture de police de Paris devait rencontre le curé Stéphane Esclef mercredi après-midi.
Les messages, écrits dans la nuit de mardi à mercredi du côté de la rue Fessart, sont sans équivoque et visent les catholiques directement : "Curé sale poukave, bouffe ta soutane ou ta morale…", "La seule église qui illumine est celle qui brûle", "Tous les pouvoirs sont assassins, ni dieu, ni maître"...
"Ça va crescendo"
Sous le choc, le curé Stéphane Esclef s'étonne que ces faits puissent encore se produire. "Je suis à l'église Saint-Jean-Baptiste de Belleville depuis un an et demi, dit-il. Ça fait près de dix fois que nous avons droit à ce genre d'insultes et ça va crescendo."
Les paroissiens ont en effet déjà essuyé de nombreuses injures.
"Les faits sont d'autant plus graves que bien souvent les inscriptions sont faites sur un mur donnant
sur la rue Fessart, où se trouve également une école.
Vous imaginez ce que peuvent ressentir des enfants en lisant des choses comme celles-ci ?", déplore Stéphane Esclef.
Violences en décembre
Le curé et les paroissiens espèrent que ce énième incident fera bouger les choses. "Début décembre, un prêtre a été étranglé, un autre a reçu une dizaine de coups de poing, et une femme a pris une gifle. Ces violences ont été commises par cinq jeunes qui ont heureusement été interpellés le jour même par la police, rappelle le curé. Les injures haineuses continuent, maintenant ça suffit."
Les graffitis ont été retirés dans la matinée ce mercredi. Le curé et ses vicaires attendent maintenant plus de sécurité, notamment davantage de patrouilles de police. "Ce n'est un secret pour personne, il y a des attroupements la nuit, des jeunes qui fument… La délinquance est visible, mais rien n'est fait."
"Bêtise" et "lâcheté"
Dans un communiqué, le maire PS du 19e, François Dagnaud, a condamné "fermement cette agression insupportable" et a demandé "au préfet de police de renforcer sans délai la protection de l’église".
Plus tard, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a dénoncé des "insultes qui trahissent la lâcheté et la bêtise de leurs auteurs", souhaitant qu'ils soient rapidement interpellés.
Jean-Jacques Giannesini, conseiller de Paris et tête de liste UMP-UDI-Modem aux élections municipales dans l'arrondissement, regrette pour sa part que "ces dégradations" soient "récurrentes" soulignant que "rien n'a jamais été fait pour protéger cette église qui accueille chaque dimanche de nombreux paroissiens".
L'élu de droite demande l'installation de caméras de vidéosurveillance ainsi qu'un "dispositif d’éclairage public adapté autour de l’église".
Un officier de la préfecture de police de Paris devait rencontre le curé Stéphane Esclef mercredi après-midi.
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