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jeudi 12 décembre 2013

Renaissance : la « coopérative d’idées » de Martine Aubry.

aubry



Le 11 décembre 2013 Martine croit à la « proximité humaine », elle croit à une société de « respect » et du « soin mutuel ». C'est beau.

En 2011, Martine Aubry, dans un livre coécrit avec 50 penseurs dont le député Christian Paul, responsable du Laboratoire des idées du PS, se voyait changer de civilisation.
Elle défendait une « économie du bien-être plutôt que le tout-avoir », elle prônait un monde merveilleux où chacun prendrait soin de chacun ; en 2011, Martine croit à la « proximité humaine », elle croit à une société de « respect » et du « soin mutuel ».
C’est beau comme le petit enfant qui vient de naître.
Deux années plus tard, le Laboratoire d’idées du PS est mort
et cède la place à une coopérative d’idées et d’actions (une connotation fruits et légumes a remplacé l’aspect scientifique, Aubry se met au vert), une association de type loi de 1901 qui vient grossir les rangs du million déjà existant dont le nom à lui seul évoque tout un programme : Renaissance.

S’appeler Renaissance dans un pays qui compte 5 millions de chômeurs, qui prévoit la fermeture en 2014 de plus de 60.000 entreprises, qui a trouvé le moyen de pallier les délocalisations des rares usines encore en vie en délocalisant ses ouvriers français auxquels il est proposé d’aller bosser en Roumanie pour 2,80 euros de l’heure, ouvriers échangés contre des Roumains ou des Polonais qui, eux au moins, ne coûtent pas lourd en charges sociales, on se dit que ça pourrait avoir de la gueule… à condition de ne pas avoir que ça.

Voyons voir un peu. Renaissance, vous avez dit Renaissance ?

Si la coop n’est surtout pas une « écurie politique », il n’empêche que ce sont bien des vieux canassons qui la composent : des proches de l’ancienne première secrétaire et Christian Paul, le député PS, le même qu’il y a deux ans.
Comme il paraît que c’est dans les vieux pots qu’on fait la bonne soupe, la nouvelle association que l’on suppute – par mauvais esprit, certainement – dûment subventionnée va plancher sur des sujets tels « la renaissance économique, c’est la sociale-écologie », ou encore sur « une économie du bien-être plutôt que du tout-avoir. »
Économistes, sociologues, généticiens, philosophes — 160 personnes, il faut bien ça — se sont réunis dans un amphithéâtre « toute une journée » avec pour mission d’apporter « une idée décapante, dérangeante ou une expérimentation » en vue de « faire émerger un monde nouveau. »

 À vrai dire, depuis deux ans, ces penseurs n’ont pas eu à se fatiguer : les Français ne sont plus dans le tout-avoir puisqu’ils ont de moins en moins…

 Même s’il n’est pas dit qu’ils aient gagné en bien-être !

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