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lundi 2 décembre 2013

Libération : le torchon brûle…

Naufrage ?

Il brûle entre Nicolas Demorand et sa rédaction. Cette dernière pointe du doigt son "incompétence" et réclame son départ.
 
Publié le 2 décembre 2013

200 sur les 240 salariés de "Libération" ont réclamé la démission du directeur de la publication à la suite de l'annonce d'un plan d'économie de 3 à 4 millions d'euros et une baisse de la masse salariale à hauteur de 10%.
 
Crédit Reuters
 
 200 sur les 240 salariés de "Libération" ont réclamé la démission du directeur de la publication à la suite de l'annonce d'un plan d'économie de 3 à 4 millions d'euros et une baisse de la masse salariale à hauteur de 10%.
 
Libération est un journal de gauche.
Il fut de gauche, et même très à gauche, dans les années 1970 sous les auspices de Jean-Paul Sartre.
 Il resta de gauche, de façon iconoclaste et roborative, sous Serge July.
 Il demeura de gauche, mais de manière beaucoup moins talentueuse, sous ceux, nombreux, qui lui succédèrent, le journal présentant dès lors beaucoup de ressemblances avec le radeau de La Méduse, dont les survivants s’entre-dévoraient.

Il continua à être de gauche, platement, bêtement, à bout de souffle, sous Nicolas Demorand.

 
À ce dernier, la rédaction, lucide, et qui n’a pas démérité, reproche ses "manchettes désastreuses".

 Déjà dans une précédente motion de défiance, elle avait dénoncé l’irrésistible propension de son directeur à transformer le journal en "tract électoral du PS".
 Mais le véritable naufrageur de Libération n’est pas, contrairement à ce que disent ses journalistes, Nicolas Demorand.

 Il s’agit de François Hollande qui fit l’objet d’une passion amoureuse et stérile (non, non, ils n’eurent pas beaucoup d’enfants) de la part de l’équipe dirigeante du journal.
 
Cet amour était aussi brûlant que la haine vouée auparavant par Libération à Nicolas Sarkozy. Un beau couple, où la soumission (celle du journal) était de règle. Et il arriva ce qui devait arriver.

  Les ventes du quotidien suivirent fidèlement la courbe descendante des sondages concernant le chef de l’État.

C’est que tout avait été mis en œuvre pour parvenir à ce qu’il faut bien appeler un suicide.
Le chômage montait ? Libération, fidèle aux effets de manches du président de la République, annonçait qu’il allait baisser.
 Des centaines de milliers de personnes défilaient contre le mariage gay ?
Libération les décrivait sous l’aspect de raclures de bénitier, de bigotes coincées et de fascistes.

Quelques milliers de personnes se réjouissaient place de la Bastille de l’adoption de la loi Taubira ?
 Les unes de Libération s’évertuaient à transformer cette vaguelette en raz-de-marée, les militants et militantes de LGBT devenant sous la plume inspirée de Nicolas Demorand l’avant-garde éclairée du progrès en marche.
On fermait des usines, on annonçait des licenciements ?
Libération, n’écoutant que François Hollande, ou Montebourg, ou Ayrault, clamait qu’il ne fallait pas désespérer et que les emplois seraient sauvés.

 Curieusement, ni les chômeurs ni les ouvriers de Florange ou de Goodyear, ni même les homosexuel(le)s ne sont venus grossir les rangs des lecteurs de Libé.
 
Vous connaissez le principe de Peter ? Il postule qu’un employé compétent à un poste donné sera promu à un niveau hiérarchique supérieur où il deviendra incompétent.

Ce seuil, celui de l’incompétence, a été atteint très rapidement, en 17 mois (le temps qui s’est écoulé depuis l’arrivée de François Hollande au pouvoir) par la direction de Libération.

 Aujourd’hui, et à cause d’elle, le journal peut ambitionner d’être publié à Tulle, la préfecture du département de la Corrèze. C’est de là-bas que vient François Hollande.

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