Les priorités de Hollande, lesquelles?

par Conan - Respublica
     

 Je recherchais depuis quelques jours le mot qui me ferait le plus réagir à propos de notre gouvernement et je l’ai trouvé, c’est le mot priorité…

 

Oui, c’est bien cela : quelles sont les priorités du Hollande’s Team ?
 

Pour un gouvernement normal, la priorité est en principe le bonheur de son peuple, en gros que tout à chacun puisse travailler, manger, se loger, se vêtir, le tout à peu prés convenablement dans une société équilibrée.
 

Mais là curieusement, si l’on prend le début de ce quinquennat et nous en sommes à 18 mois, les lois prises en catastrophe ou rapidement ne concernent que des minorités.
 

En effet, voyons le mariage pour tous, il est clair qu’il a été imposé par le lobby LGBT et Gay, avec une forte pression de Pierre Bergé, financier des socialistes depuis toujours.

Combien de personnes sont concernées en regard de la population globale ?
 Très peu, je dirais moins que ceux qui sont descendus dans la rue pour protester contre cette loi, qui pourtant paraissait comme une priorité absolue pour ce gouvernement.

Tellement qu’il en a même oublié les décrets d’application !
 

Une deuxième loi, apparemment emblématique : légiférer sur la prostitution, pénaliser le client…
 Combien de personnes concernées ?
A mon avis, pas beaucoup plus et pourtant pénaliser le client paraît comme une priorité.
 

Et puis j’allais l’oublier celle la : la réforme des rythmes scolaires.
Devions-nous commencer par réformer les rythmes scolaires, avant de réformer les programmes ?
Tant il est vrai que nos écoliers se trouvent en 25 eme place d’un classement international.

Peillon a affirmé que c’était la faute au déterminisme social et qu’il fallait plus de mixité…
Ça je sais pas mais ce qui est certain, c’est notre ministre de l’Education nationale a beau dire que c’est de la faute à Sarkozy, l’éducation nationale est entre les mains des syndicats de gauche depuis 1968 au moins et que depuis, l’instruction est en chute libre, le Bac ne vaut plus rien et on a essuyé les plâtres de la méthode globale…
 

Alors pourquoi les rythmes scolaires, sans contenu ?

Ça ne serait pas par hasard pour que les enfants restent plus longtemps dans le collectif, loin de l’influence des déterminismes sociaux et… familiaux ?
 

Tout cela n’est pas sérieux…

Le gouvernement semble penser que seules les réformes sociétales sont importantes et que le reste n’a aucune importance.

Les mesures comme la limitation du cumul des mandats sont remis à 2017,avant ou après les élections, ça on ne sait pas…

L’écotaxe est remises à 2015, après les élections municipales et européennes.

De nombreuses taxes annoncées ont été annulées et on a créé des commissions pour en parler…

Pour tout ce qui est urgent, c’est a dire l’économie, tout est en « concertation », même pour le travail du dimanche, les mesures prises le sont en l’attente d’une nouvelle législation.

Quant à la réforme des retraites, elle n’a pratiquement rien changé.

Alors oui je me pose la question, quelles sont leurs priorités ?
 

Je finis par me demander si ce gouvernement n’est pas tellement dogmatique et idéologique qu’il pense qu’il faut d’abord changer les règles de vie dans la société, avant de la faire vivre.
 

Autant les déclarations concernant les mariages gays ou la prostitution font penser que ces réformes sont exemplaires, obligatoires, indispensables autant que manger tous les jours, réussir à payer ses charges et ses impôts, réussir à tenir un commerce sans se faire braquer est mis au second plan…
 

Dans tout ce qui concerne les pouvoirs régaliens de l’Etat, c’est à dire justice, police, armée, on ne fait rien pour améliorer les choses.
 

Tout est laissé dans le flou… Même la réforme Taubira semble passer à la trappe.

On prépare une guerre en Afrique, l’Etat ne nous dit plus rien, sur le Mali, silence radio, on a juste le droit de voir Hollande pouponner presque en secret lors d’une visite inopinée dans un centre social…
 

Le peuple, lui, se sent abandonné, il a l’impression que personne n’écoute ses attentes, ses espoirs, ses désespoirs.
 

Un commerçant exprime ses inquiétudes sur les charges, il est poujadiste…

Un commerçant se défend, il doit comprendre les voleurs…

Un patron de PME se rebiffe et se joint à ses ouvriers pour manifester, c’est un manipulateur de la classe ouvrière.

Mais ce dont nos dirigeants n’ont pas l’air de se rendre compte, c’est que le peuple se fiche du mariage gay et de la prostitution, il a peur du lendemain et il n’a même pas pris ce facteur en considération dans ses priorités…

 Mais souvent la peur donne des réactions inattendues au peuple, réaction qui pourrait leur valoir une perte de pouvoir imprévue, et plus rapidement que… prévu