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jeudi 5 décembre 2013

Éducation nationale : et si on revenait aux fondamentaux rétro ?


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Le 4 décembre 2013


 
Retour aux fondamentaux, oui ! Mais va falloir apprendre à causer français dans les chaumières…

Le mammouth de Claude Allègre aura découragé tous les ministres en charge contemporains de tenter de maîtriser la bête.
 Au nom de la modernité, elle a été nourrie, gavée d’aliments transgéniquement modifiés par des pédagogues fous, avec quelques rations d’ERS (Établissement de réinsertion scolaire) pour des menus diététiques adaptés.
Au nom de l’égalité, avec le collège unique, elle a abaissé le plancher en dessous du seuil de cohérence intellectuelle en faisant briller la même chance pour tous…
L’échec est patent !
 Le monstre grossit et accouche de progénitures de plus en plus faméliques et décervelées.
 Les plus résistantes fuient vers l’enseignement privé.
Bon, cette fois, je vais m’afficher franchement réac avec quelque souvenir nostalgique !
 Néo-con, comme dirait certain média ? J’opte plutôt pour néo-conscient !


Je me souviens de cette école rurale des années 50, avec l’instituteur en blouse grise consciencieusement ceinturée, un stylo planté dans la poche extérieure, prêt à gratifier un exercice écrit d’une mention corrective ou encourageante, mais toujours objective. Il était respecté autant par les élèves que par les parents parce que respectable.
 La classe regroupait des niveaux différents mais la distribution de cours différents, comme la discipline étaient dominées, ce qui justifiait totalement son qualificatif de Maître !

Dans cette école républicaine, l’objectif était, avec ces fondamentaux qui reviennent enfin en surface, de donner à chaque élève (et à ses parents qui l’espéraient) la perspective de réussite sociale et d’essor en fonction de ses moyens innés.
 Père ou mère, dotés du certificat d’études, étaient en mesure d’accompagner leur enfants, de vérifier voire de contrôler les devoirs à la maison, ce qui en faisait de modestes coresponsables pédagogiques sciemment impliqués.
Le maître ne manquait pas d’inciter les élèves capables à poursuivre dans le secondaire et d’indiquer aux parents les accès possibles avec l’aide de « bourses » qui étaient acquises par concours.
 Le pragmatisme de l’époque œuvrait à l’encouragement des potentialités dans la perspective d’un juste retour sur investissement pour une nation intelligemment solidaire.
Il s’appelait alors ascenseur social.

Dans ma province, le patois était encore d’usage courant, mais la République le combattait avec cet objectif louable d’unité autour du français, véritable et indispensable ciment d’intégration sociale et de cohésion nationale.
 Donc de réussite.
 Nos parents s’employaient à respecter cet engagement vital, nonobstant l’usage qu’ils faisaient avec clients, amis et aînés de leur langue régionale.
 Que les enfants pratiquaient sans vergogne à la récré, ce que l’instituteur feignait d’ignorer…
Hors les programmes surchargés et les multiples options qui égarent les élèves, la réalité brutale est la non-maîtrise de la langue que les enfants dits défavorisés n’entendent pas ou mal dans le cercle familial, quand ils ne sont pas pollués par ce volapük clanique dont ils s’emparent avec une certaine fierté pour ne pas rester enfermés entre les murs d’une école qui les exclut alors qu’elle pense les intégrer.

Retour aux fondamentaux, oui !

 Mais va falloir apprendre à causer français dans les chaumières…

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