le Vendredi 13 Décembre 2013 à 22:23 mis à jour le Samedi 14 décembre à 06:34
Par Rémi Ink, Mathilde Lemaire
La situation reste tendue à Bangui © Reuters
Une semaine après leur déploiement en Centrafrique, les soldats français ont du mal à rétablir le calme entre communautés. De nouvelles tueries entre miliciens chrétiens et musulmans ont fait plus de 600 morts selon l'ONU. De plus, un sentiment anti-français semble monter dangereusement dans le pays.
L'armée française a bien du mal à contenir les violences en Centrafrique. Malgré le déploiement des militaires français, la situation reste très tendue et le climat sur place est toujours très violent.
L'ONU rapporte de nouveaux affrontements entre milices chrétiennes et musulmanes qui auraient fait plus de 600 morts.
La montée du sentiment anti-français
Il s'est entretenu avec le président centrafricain de transition, Michel Djotodia, ancien chef de la Séléka.
Un des sujets abordés pourrait être la mission confiée aux soldats confrontés à la montée d'un sentiment anti-français dans les communautés musulmanes.
Certains y accusent la France de faire le jeu des chrétiens en désarmant les ex-rebelles et les livrant aux représailles.
Notre envoyée spéciale en Centrafrique, Mathilde Lemaire, a pu constater cette montée du sentiment anti-français à Bangui.
La montée du sentiment anti-français, le reportage de Mathilde Lemaire
De nouvelles tueries dans le pays
Des membres d'une milice chrétienne ont tué 27 musulmans ce jeudi à Bohong, un village situé à 75 km de Bouar, une localité de l'extrême Ouest centrafricain, selon le Bureau des droits de l'homme des Nations unies.
"La situation est également tendue dans plusieurs localités et notamment à Bouca, Bossangoa et Bozoum, où se poursuit un cercle vicieux d'attaques et de représailles." (ONU)
La situation reste également précaire dans la capitale. Des heurts dans le quartier de Miskine, au nord-ouest de la capitale centrafricaine ont fait plusieurs morts ces derniers jours.
Les renforts de l'Union Africaine
Devant ce climat délétère, l'Union africaine a décidé de donner vendredi son feu vert à l'envoi de renforts dans le pays pour sa force multinationale d'interposition, la Misca. Les effectifs vont ainsi passer de 2.500 à 6.000 hommes.
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