Un tueur en cavale… Admettons…

par Dubliner

Y’a quand même des choses qui m’échappent dans cette histoire de tueur en cavale à Paris. Je voudrais bien qu’on m’explique…

 

1. Vendredi, il rentre dans le hall de BFM TV un fusil sous le bras, fait un petit tour jusqu’au comptoir, puis repart tout aussi tranquillement.

J’suis con, je pensais qu’il y avait toujours des vigiles devant les immeubles de ce type.

Visiblement, ce n’est pas le cas.
Ou alors le vigile a cru qu’il travaillait pour DHL et qu’il venait déposer un pli à l’accueil (avec un fusil).

Bon mais admettons… (comme dirait JM Bigard) 
 

2. Suite à l’intrusion de vendredi matin, on se dit – quand on est bête comme moi – que l’information circule (surtout entre journalistes) et que la sécurité est renforcée devant les immeubles de presse parlée et écrite.

On pense que la Police renforce sa surveillance, au moins dans les jours qui suivent.

Que nenni !

Lundi matin, le même type se promène dans Paris, son fusil sous le bras, et plombe un mec dans le hall de Libé. Puis s’en va comme il était venu…

Bon mais admettons…
 

3. Tu ne vas pas me faire croire qu’y a un gars qui se promène sur le parvis de la Défense avec un fusil à la main, se rend vers la tour de la SG, tire 3 fois, puis repart tranquillement à pied trouver une voiture deux rues plus loin sans qu’aucun flic ne soit à ses trousses : la Défense en est truffée, parfois même des cars de CRS y stationnent…

Bon, mais admettons…
 

4. Le gars, il prend un automobiliste en otage : de la Défense, 3 solutions : direction Paris, direction l’A86 ou l’A14, direction Nanterre.

Y’a pas un flic digne de ce nom qui a l’idée de mettre en place 3 barrages sur ces 3 voies de communication ? Tout en faisant interrompre le trafic métro et RER A pour l’empêcher de fuir par ce moyen de transport (parce qu’à ce moment-là ils ne savent pas qu’il se tire en voiture).

Ou alors ils n’ont pas le téléphone ?

Ou alors ils sont tous en Bretagne à surveiller les portiques ?…

Bon mais admettons…
 

5. Le gars se fait déposer aux Champs Elysées, devant l’hôtel Georges V.

Hyper discret comme endroit, c’est farci de voituriers, de porteurs de valises et de flics dans la rue.

Quitte à avoir pris un type en otage, pourquoi se faire déposer au métro ?

Sitôt qu’il a quitté son chauffeur d’emprunt, tu vas pas me dire que ce dernier ne se précipite pas sur le premier flic qu’il aperçoit pour qu’on tente d’interpeller son preneur d’otage.

Ben non, le gars peut descendre tranquillement vers le Pont de l’Alma prendre le RER B, environ 10 minutes de marche. Je vous rappelle qu’il a toujours son fusil sous le bras.

Bon mais admettons…
 

6. Enfin, dernière remarque : sur les images de télésurveillance du RER à 6h42, on voit bien le gars avec son sac en gibecière, mais pas de trace du fusil : il a été le chercher entre la station de métro et BFM TV, ou alors il l’a plié en deux dans son sac ?
 

Autant de choses bizarres dans cette histoire que je ne m’explique pas.
 

J’ajoute que je suis scandalisé que l’on fasse étalage d’autant de nullité de la Police sur toutes les chaines info en boucle, que les « spécialistes » se succèdent sur les plateaux pour bien expliquer comment se fondre dans la foule après avoir plombé quelqu’un, et que ça pourrait donner l’idée à quelque terroriste de venir faire une petite virée à Paris façon ball-trap…
 

Heureusement que nous sommes en plan Vigipirate renforcé, sinon nous pourrions être inquiets…