Publié le 1 novembre 2013 à 09h27Mis à jour le 1 novembre 2013 à 09h33
Le décorum est d’importance.
Plus de 500 invités sous les ors de l’Elysée, les représentants des corps d’armée, mais aussi 70 ambassadeurs des pays qui ont participé à la Première Guerre mondiale, des représentants des communes, de l’Education nationale, du monde de la culture, des historiens : voilà la mise en scène grandiose et solennelle du lancement du centenaire de la guerre de 14-18, jeudi prochain à l'Elysée.
Mais ce n’est pas tout. Une exposition photo sera également visible dans les murs du palais de l’Elysée sur les traces laissées par la guerre dans les paysages contemporains ainsi que des images des tranchées reconstituées en 3D."
Hollande met la pression...
Alors que les difficultés s’empilent sur le bureau du président, son équipe veut s’emparer de l’événement et faire enfiler à François Hollande son costume de rassembleur, de protecteur de la Nation. Ça tombe bien, le président adore ça. Ce qui explique pourquoi il a demandé à ses équipes de lui préparer son discours plus de huit jours en avance pour pouvoir s’en imprégner au mieux, et le modifier. Ses plumes le reconnaissent : le patron met la pression.
Chef de guerre qui fait peur. |
© MaxPPP
L’INFO POLITIQUE - Le président veut profiter des commémorations du 11 novembre pour se représidentialiser.
Contexte.
Il est au plus bas dans les sondages, marqué par le recul sur l’écotaxe et par l’affaire Léonarda. Pour renouer le fil avec les Français, François Hollande mise sur la période de commémoration de la Première Guerre mondiale pour amorcer la reconquête de l’opinion. Et selon Antonin André, l’Elysée s’y prépare très activement.
Plus de 500 invités sous les ors de l’Elysée, les représentants des corps d’armée, mais aussi 70 ambassadeurs des pays qui ont participé à la Première Guerre mondiale, des représentants des communes, de l’Education nationale, du monde de la culture, des historiens : voilà la mise en scène grandiose et solennelle du lancement du centenaire de la guerre de 14-18, jeudi prochain à l'Elysée.
Mais ce n’est pas tout. Une exposition photo sera également visible dans les murs du palais de l’Elysée sur les traces laissées par la guerre dans les paysages contemporains ainsi que des images des tranchées reconstituées en 3D."
"On ne s’attendait pas du tout à un tel engouement".
Si François Hollande accorde autant d’importance à cet événement, c’est qu’il s’est rendu compte de l’attente et de l’intérêt que suscite le souvenir de la Première guerre mondiale dans le pays. Une commission du centenaire avait ainsi lancé un appel à projet il y a plusieurs mois dans les régions et les écoles pour les célébrations de l’année prochaine, et plus de 1.000 propositions sont remontées en quelques semaines. "On ne s’attendait pas du tout à un tel engouement", reconnaît un proche du président.
Hollande met la pression...
Alors que les difficultés s’empilent sur le bureau du président, son équipe veut s’emparer de l’événement et faire enfiler à François Hollande son costume de rassembleur, de protecteur de la Nation. Ça tombe bien, le président adore ça. Ce qui explique pourquoi il a demandé à ses équipes de lui préparer son discours plus de huit jours en avance pour pouvoir s’en imprégner au mieux, et le modifier. Ses plumes le reconnaissent : le patron met la pression.
… et plutôt deux fois qu’une.
François Hollande le sait pourtant à l’avance : cette séquence, aussi bonne soit-elle, ne suffira pas à le faire remonter dans les sondages. Seuls de bons résultats économiques réconforteront les Français. Mais le président prouve néanmoins qu’il retient les leçons, et écoute les critiques. On a souvent reproché à l’Elysée de négliger le story-telling, c’est-à-dire le sens de la mise en scène et du récit. Clairement, le chef de l’Etat tente de s’y convertir en articulant cette séquence commémoration qui va le conduire jusqu’au 11 novembre avec l’autre rendez-vous du mois, à savoir sa grande conférence de presse biannuelle.
François Hollande le sait pourtant à l’avance : cette séquence, aussi bonne soit-elle, ne suffira pas à le faire remonter dans les sondages. Seuls de bons résultats économiques réconforteront les Français. Mais le président prouve néanmoins qu’il retient les leçons, et écoute les critiques. On a souvent reproché à l’Elysée de négliger le story-telling, c’est-à-dire le sens de la mise en scène et du récit. Clairement, le chef de l’Etat tente de s’y convertir en articulant cette séquence commémoration qui va le conduire jusqu’au 11 novembre avec l’autre rendez-vous du mois, à savoir sa grande conférence de presse biannuelle.
La date de ce grand rendez-vous médiatique n’est pas encore arrêtée, mais là encore le président a déjà mis ses équipes au travail pour rédiger la partie introductive. Et on retrouve des thèmes précis à décliner : la Nation, la République, et le vivre ensemble, cette notion qu’il oppose souvent à la vision déroulée par le Front National.
Une façon pour le président de s’extraire du quotidien, des couacs, et de Léonarda.
http://www.europe1.fr/Politique/Comment-Hollande-s-est-converti-au-story-telling-1694371/
Une façon pour le président de s’extraire du quotidien, des couacs, et de Léonarda.
http://www.europe1.fr/Politique/Comment-Hollande-s-est-converti-au-story-telling-1694371/
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