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jeudi 7 novembre 2013

Attention : le changement, c’est peut-être bien maintenant !

Le 6 novembre 2013  
 
francois-hollande
 
 
« On va dans l’mur », « On n’en peut plus », « On en a marre », « Ça va péter »,
mais il ne se passe jamais rien… sauf qu’on assiste actuellement à une situation inédite à la tête de l’État : l’absence soudaine d’autorité !
Quelles que soient les crises – « affaires algériennes » (comme on disait alors pudiquement), chocs pétroliers (1973, 1979 ou 2008), explosion des bulles Internet (fin des années 1990, à l’origine de la crise des subprimes de 2007), aggravation financière de 2008 (développée dans la plupart des régions urbanisées occidentales), sans oublier les « événements » insurrectionnels de Mai 68… –, les Français ont toujours eu le sentiment qu’il y avait tout de même un responsable à la tête du pays…

Les prédécesseurs de François Hollande à l’Élysée, quoi que l’on ait pensé d’eux, prenaient et imposaient des décisions.
 Même mauvaises, même désastreuses, elles prouvaient néanmoins qu’ils étaient aux commandes et tenaient le gouvernail pour traverser les tempêtes, fût-ce en suivant des boussoles fausses.
 En cet automne 2013, les portes et fenêtres de la maison France semblent ouvertes aux vents mauvais d’une débâcle politique des plus pitoyables.
« Tout ça est fait à la va-comme-je-te-pousse par des démagogues [...] Ce gouvernement n’a plus aucune autorité dans ce pays [...] Maintenant, on constate qu’à force de déréglementer, la France est en train de se vider de son sang, de son activité industrielle, et de ses emplois », a assez justement vitupéré Jean-Luc Mélenchon sur France Info (5 novembre 2013).

Et ce sentiment nouveau, c’est que François Hollande ne sait absolument pas où il doit aller… si tant est qu’il l’ait jamais su, n’étant devenu Président que par défaut : en 2007, la gauche voulait Dominique Strauss-Kahn et la droite ne voulait plus de Nicolas Sarkozy !

La destruction des onze bornes et quatre portiques (en attendant les autres ?), destinés au contrôle de la collecte de l’écotaxe, est révélatrice.
 L’État de droit, qui n’existait déjà plus depuis des années dans nombre de banlieues françaises, est mis à mal désormais sur l’ensemble du territoire…
 « Les quatre portiques “ont été détruits en Bretagne”, berceau de la contestation, et “un autre a été retiré par précaution” dans la région.
 La localisation des bornes détruites n’était pas immédiatement disponible. L’une d’elles a été incendiée lundi soir dans les Landes, selon les autorités locales.
 Une autre avait été incendiée ce week-end dans le département du Nord », a indiqué à l’AFP une porte-parole du ministère.

Alors, si des décennies durant, « tout changeait pour que rien ne change », il semble qu’aujourd’hui « tout change pour que ça change enfin » !
 Les grands bouleversements, qu’il s’agisse de révolution, de coup d’État, d’émeute violente, ou plus simplement d’un changement de régime (et donc de Constitution), se produisent quand le pouvoir est faible.

L’émasculation de l’exécutif Hollande-Ayrault, apparaissant aujourd’hui au grand jour, laisse augurer un bouleversement imminent. Qui va s’en plaindre ?

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