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mercredi 16 octobre 2013

Vote ethnique à Marseille ?


Le 15 octobre 2013     
Le dimanche 13 octobre 2013 restera peut-être dans l’histoire politique comme la date du basculement : le FN net vainqueur d’une coalition « républicaine » à Brignoles, mais surtout la première élection du tiers-monde à Marseille, dans ce qu’il va bien falloir appeler l’ex-France.

Samia Ghali (25 %), l’idole des quartiers nord, devance Patrick Mennucci (20 %) alors que la ministre déléguée en charge des Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti (19 %), pourtant favorite des sondages, est éjectée dès le premier tour !
Outre que Samia Ghali, adoubée depuis des mois par le système médiatique, l’emporte nettement, c’est l’étrange ambiance qui a régné tout au long du scrutin qui frappe les observateurs.
 On savait que Marseille se détachait peu à peu culturellement, démographiquement de la France, mais cette élection nous confirme que le processus de tiers-mondisation est plus avancé que prévu.
Alors que les résultats étaient encore loin d’être connus, la ministre candidate Carlotti fit un discours stupéfiant devant les caméras : « Comme tout le monde a pu le constater, nous avons assisté au cours de cette journée à un fonctionnement à plein régime du clientélisme. Personne n’avait vu jusqu’à présent ce système fonctionner avec une telle puissance, avec un tel sentiment d’impunité, à la vue de tous, avec des dizaines de minibus qui sillonnent la ville, avec des échanges d’argent, des intimidations, le tout avec une organisation que je qualifierai de paramilitaire. »
Incontestablement, les incidents se sont multipliés dans toute la ville : on parle d’un bureau, dans le XIIIe arrondissement, où tous les noms (500 à 700 personnes) ont disparu des listes d’émargement ! De son côté, René Stefanini, membre de la Haute Autorité des primaires, raconte qu’une liste de 5.000 électeurs comportait… 5.000 erreurs, « ce qui a empêché tous les électeurs de cette liste de voter ». Libération explique pourtant que « les organisateurs ont tenté de se protéger un peu des mœurs marseillaises en choisissant des présidents de bureaux de vote venus d’ailleurs. Inconvénient : ils ne sont pas habitués au climat local et se laissent parfois impressionner lorsque le ton monte. Ainsi, la présidente du bureau 49 (celui où les dates de naissance étaient fausses) laisse tomber assez vite. Elle n’en peut plus d’entendre tout le monde hurler autour d’elle. Elle démissionne, il faut faire venir en urgence un “président volant”. »

Sur i>TELE, les images des minibus et voitures conduits par les militants — avec l’affiche « Je vote Samia Ghali » plaquée sur le pare-brise —, qui venaient chercher les électeurs dans les cités, donnaient une couleur plutôt exotique à cette primaire.

On croit cauchemarder. Mais non, ce dimanche, Marseille, en pleine clochardisation électorale, a semble-t-il entamé le processus qui l’amènera au vote ethnique pur et simple.

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