"Si Hollande recule… on l’encule !"
Ce fut un des slogans les plus remarqués des manifs pour le mariage gay. Le chef de l’État y fut sensible. Mais depuis…
Des millions (toutes manifs cumulées) de manifestants arpentèrent le pavé parisien pour s’opposer au mariage entre deux personnes du même sexe.
Face à cette foule impressionnante, le chef de l’État tint bon.
Et resta, comme dirait Juppé, droit dans ses bottes. Sans doute avait-il mesuré la gravité de l’avertissement des pro-mariage gay : « Si Hollande recule… on l’encule ! »
Car, homme cultivé, il connaît certainement la phrase de Roger Peyrefitte, célèbre écrivain homosexuel de l’après-guerre : « Le pal ? Ah ! ce supplice qui commence si bien et qui finit si mal… »
Depuis, François Hollande est confronté à d’autres manifestations et à d’autres protestations. Et là, il recule.
Il recule encore. Il re-recule. C’est une habitude. Comme un pas de danse maladroit. Ce qui l’apparente assez bien au pingouin pataud évoqué dans une jolie chanson écrite à son intention par Carla Bruni.
Il recule encore. Il re-recule. C’est une habitude. Comme un pas de danse maladroit. Ce qui l’apparente assez bien au pingouin pataud évoqué dans une jolie chanson écrite à son intention par Carla Bruni.
La taxation des produits de l’épargne ? Elle a été décidée, approuvée en Conseil des ministres. Eh bien non, elle sera (en grande partie) abandonnée ! Hollande recule. Il est vrai que cette posture, contrairement à l’époque du mariage gay, ne lui fait pas courir le risque d’être enc...
L’écotaxe ? Elle suivra le même chemin que la taxe précédente, si l’on en croit Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, qui a dit que le message des manifestants bretons a été « parfaitement entendu ». Hollande recule. Et là non plus il n’y aura personne pour lui promettre les délices, puis les souffrances, du supplice du pal…
Et le non-cumul des mandats promis et annoncé ? En tout cas pas avant les municipales. Après on verra…
Et le droit de vote des étrangers, lui aussi promis et annoncé ? Silence dans les rangs socialistes : on ne parle pas des choses qui fâchent !
Et la taxation à 75 % qui devait frapper les foyers les plus riches ? Ouh là ! Ce sont, in fine, les entreprises qui paieront. Et la limitation des salaires des grands patrons ? Actée, décidée et annoncée. Eh bien, rien…
Partout, tout le temps, qu’il pleuve ou qu’il vente, Hollande recule.
Un jour – il reste encore un peu de temps – on fera le bilan du quinquennat de François Hollande.
Les méchants, dont je suis, retiendront qu’il n’a cessé de reculer.
Les gentils, au contraire, relèveront qu’il a résisté à la foule imposante des anti-mariage gay.
Certes. Mais il faut néanmoins noter que François Hollande ne trouva ce courage que devant la menace dont il était l’objet : « Si Hollande recule… on l’encule. »
Comme quoi les grandes décisions politiques tiennent souvent à peu de chose.
Les méchants, dont je suis, retiendront qu’il n’a cessé de reculer.
Les gentils, au contraire, relèveront qu’il a résisté à la foule imposante des anti-mariage gay.
Certes. Mais il faut néanmoins noter que François Hollande ne trouva ce courage que devant la menace dont il était l’objet : « Si Hollande recule… on l’encule. »
Comme quoi les grandes décisions politiques tiennent souvent à peu de chose.
A lire du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013.
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/hollande-recule%E2%80%A6-on-encule-benoit-rayski-883247.html#porykL3LXBaFl9GW.99
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.