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mercredi 16 octobre 2013

Expulsion de Leonarda : à la recherche du responsable

Le Point.fr - Publié le - Modifié le

Vue de la façade du ministère de l'Intérieur (photo d'illustration).
Vue de la façade du ministère de l'Intérieur (photo d'illustration). © Stéphane de Sakutin / AFP



La gauche charge tour à tour Valls et le préfet du Doubs, tandis que les fonctionnaires de police sont accusés d'un excès de zèle...
 
Les critiques ont fusé mercredi matin contre le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, accusé d'être à l'origine de l'expulsion de Leonarda, une jeune Kosovare de 15 ans, alors qu'elle était en train de participer à une sortie scolaire dans le Doubs.

 À gauche, certains intiment au ministre de l'Intérieur d'"apporter des explications à cette affaire", comme le Mouvement des jeunes socialistes, le Parti de gauche et certains élus communistes "exigeant" purement et simplement "la démission" de Manuel Valls.
La cacophonie gouvernementale atteignant un nouveau paroxysme, certains collègues de Manuel Valls ont préféré, eux, mettre en cause Stéphane Fratacci,

le préfet du Doubs.
 Circonstance aggravante pour Stéphane Fratacci : il fut le secrétaire général du ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale de
Nicolas Sarkozy.
 
David Assouline a, par exemple, rappelé qu'"il appartient à la préfecture d'appliquer les textes législatifs et réglementaires".
 Plusieurs députés socialistes ont donc exigé que le préfet soit "convoqué, voire sanctionné".
Manuel Valls lui-même a diligenté une enquête administrative afin d'établir les circonstances dans lesquelles cette expulsion a été décidée puis appliquée.
 Le président du groupe des sénateurs écologistes, Jean-Vincent Placé, a franchi un cran supplémentaire en réclamant la "destitution" du préfet du Doubs.

Or, selon Éric Alauzet, député EELV de la circonscription où résidait la famille de la jeune fille, le préfet du Doubs n'était pas informé de la situation lorsque la jeune Leonarda a été remise à la police lors de la sortie scolaire du 9 octobre.
 "Le préfet n'a pas été informé de la situation, donc c'est difficile de le mettre en cause", a expliqué mardi à la presse le député en racontant les circonstances de l'expulsion.
 "C'est un dérapage dans des conditions fortuites.
 Les fonctionnaires de police n'ont pas pris la bonne décision au bon moment, ils auraient dû en référer à leur hiérarchie", a-t-il estimé.

 Après Manuel Valls et le préfet Stéphane Fratacci, ce sont donc désormais les policiers qui risquent de porter le chapeau.



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