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vendredi 13 septembre 2013

Le mouvement des Femen en pleine crise.

Une activiste des Femen manifeste devant Notre-Dame, le 22 mai à Paris.
Une activiste des Femen manifeste devant Notre-Dame, le 22 mai à Paris. Crédits photo : KENZO TRIBOUILLARD/AFP
 
Divisions, révélations sur un mystérieux gourou, procès… les difficultés s'accumulent pour les provocatrices aux seins nus.
Des feux follets médiatiques.
 Des Icare ayant papillonné trop près d'un miroir brûlant, grillées par leur Narcisse reflétant.
 Un an après leur arrivée en France et le battage autour de leurs «happenings» sein nus, le mouvement des Femen se disloque.
 Il «a fait pschitt», dit l'une des leurs, «discrédité à l'extérieur, explosé à l'intérieur».
Depuis qu'elles sont officiellement timbrées, en prenant la figure le 16 juillet dernier de la Marianne française sur les vignettes postales, leur chute semble même s'être précipitée.
Après le temps des interrogations sur le mystère des origines et des amitiés troubles de ce réseau ukrainien frayant avec le pouvoir russe, sur leurs méthodes guerrières, avec leur centre d'entraînement au combat en plein Paris, est venu le temps des soupçons avec l'opacité de leur financement.

 Puis c'est l'heure du discrédit et des accusations, au sein même de leurs rangs, qui a sonné: elles n'auraient qu'un vernis d'idéologie, plus attirées par leur nombre d'occurrences sur Google et sur papier glacé que par la rage de leur «laïcité et liberté» à crier au monde, ces féministes articulées depuis l'Ukraine par un homme, un gourou, Viktor Svyatski.
 Fondateur du mouvement en 2008, cet Ukrainien quadragénaire tirait les ficelles de l'organisation.
 Décrit comme égocentrique et avide de pouvoir, il était craint de «ses filles» pour ses ordres et ses méthodes brutales.

C'est cette dernière révélation qui, dévoilée par l'Ukraine n'est pas un bordel, le film de Kitty Green présenté à la Mostra de Venise la semaine dernière, a porté l'estocade aux nymphes de l'arène.
L'imposture vient de conduire la branche belge des Femen à annoncer sa dissolution. «Suite à des différends sur l'organisation interne du mouvement international Femen», a indiqué un communiqué.
Un tourment n'arrivant jamais seul, la justice française rattrape le mouvement ce vendredi.
 Neuf Femen - dont Inna Chevtchenko, leader du groupe - comparaissent devant la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour «dégradations dans un lieu de culte en réunion», après leur action dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris le 12 février dernier.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/09/12/01016-20130912ARTFIG00634-le-mouvement-des-femen-en-pleine-crise.php

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