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lundi 16 septembre 2013

À Nice, les soutiens du bijoutier descendent dans la rue. (vidéo)

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Stephan Turk quitte le tribunal de Nice, le 13 septembre dernier.

Stephan Turk quitte le tribunal de Nice, le 13 septembre dernier. Crédits photo : JEAN CHRISTOPHE MAGNENET/AFP
Combien seront-ils, ce lundi à 14 heures dans le centre de Nice, pour témoigner leur solidarité avec le bijoutier niçois Stephan Turk ?

 «Vendredi, lors d'une réunion avec le préfet, le maire et le directeur départemental de la sécurité publique, nous avions tablé sur un millier de personnes, avance Bernard Chaix, président de l'office du commerce et de l'artisanat de Nice, à l'initiative du mouvement.
 Mais cette estimation devrait être largement dépassée.

 Suite à l'e-mail que nous avons envoyé aux 23 associations locales de commerçants, nous avons enregistré un retour énorme de la part des adhérents.
 Et le mouvement dépasse les frontières de la ville, des participants de tout le département sont attendus.»
La chambre de commerce locale, la chambre des métiers du département, la CGPME et la chambre syndicale nationale de la bijouterie, dont le président est attendu à Nice, apporteront leur concours. Sans oublier les élus, à commencer par Christian Estrosi, député maire de Nice.
La manifestation doit prendre la forme d'un simple rassemblement.
Aucun slogan ni banderole ne sont prévus.
«Il s'agit simplement de témoigner de la solidarité de l'ensemble des commerçants niçois à l'un des leurs, victime d'une agression à main armée», affirme Bernard Chaix, qui tient à préciser: «Le sujet, ce n'est absolument pas la légitime défense.» Un thème sur lequel le groupe identitaire local, Nissa Rebela, surfe allègrement.

 1,4 million de fans

«Je serai présent, affirme Philippe Vardon, président de ce mouvement d'extrême droite, à la fois à titre personnel, car je suis commerçant, et en tant que politique.
Pour nous, la seule victime, c'est le bijoutier.
 Nous voulons une loi sur la présomption de légitime défense pour celui qui ne fait que protéger son foyer ou son commerce.»
Via le collectif Ahura Basta, le mouvement identitaire a fait circuler sur Internet une pétition, «Se défendre n'est pas un crime», qui a recueilli 10.000 signatures.
 Il a aussi abondamment relayé la page Facebook de soutien au bijoutier, qui a dépassé ce week-end 1,4 million de fans dans des conditions qui ont créé la polémique. Y a-t-il manipulation des chiffres via l'achat de «like»?
Les commentaires, eux, semblent bien réels…
De son côté, Stephan Turk, assigné à résidence dans un lieu secret, n'a pas réagi à ce mouvement de solidarité.
 Il a simplement dit regretter la mort du jeune braqueur, expliquant avoir agi pour se défendre.
Des instructions ont été données ce week-end à la police pour tester un nouveau système d'îlotage dans le quartier Notre-Dame où le braquage a eu lieu.
 «Il ne s'agit pas seulement de faire des rondes, plaide Bernard Chaix, mais d'identifier les commerces sensibles et de les visiter régulièrement.»

Dimanche lors de son intervention télévisée, François Hollande est resté ferme face à ce qu'il a qualifié de «terrible drame» .
 «C'est à la justice de faire justice et à personne d'autre», a-t-il martelé.
 Indiquant qu'il «voit l'exaspération», il a souligné le soutien de l'État aux commerçants régulièrement rackettés pour les aider à mieux se protéger, notamment avec un renforcement des forces de police et de la vidéosurveillance.
 

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