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samedi 3 août 2013

Les rodéos sur deux-roues : le vrai calvaire de l'été pour les Toulousains.

 Les rodéos sur deux-roues : le vrai calvaire de l'été pour les Toulousains

           
Les rodéos se multiplient à Toulouse avec parfois des prises de risques insensées malgré les deux accidents très graves qui ont eu lieu la semaine dernière. Les riverains s’agacent, se plaignent et ne comprennent pas que la police n’intervient pas davantage. Sujet sensible.

Rond-point de l’avenue Louis-Bazerque mercredi soir à Toulouse : quatre deux-roues débouchent à contresens de la circulation.
 Coup de frein d’un automobiliste. Des insultes fusent. Les «pilotes», des gamins, rigolent. Ils sont déjà loin.
 Même quartier entre Pradettes et Reynerie jeudi soir, festival de roue arrière d’un jeune garçon, casquette à l’envers en guise de casque sur une moto de cross.
 Deux exemples parmi des dizaines de la plaie de l’été 2013 : le rodéo. Jeudi, des habitantes du Mirail ont déploré devant deux ministres en visite le peu de réaction de la police. «On appelle mais elle ne vient pas», constatait une mère de famille.
Presque au même moment, deux jeunes sur un scooter, sans casque, faisaient les andouilles. «Ils provoquaient», constate le commissaire Sindic. La police n’a pas réagi. Enfin pas de suite. «Ces jeunes sont identifiés. Ils vont être convoqués au commissariat. S’ils ne viennent pas, nous irons les chercher», annonce le patron. En revanche, le commissaire ne fait pas de mystère : pas question de courir derrière des deux-roues, ou des quads dont les conducteurs conduisent sans aucun respect du code de la route et des autres usagers. «Nous savons que ces rodéos provoquent des nuisances importantes.
Cela exaspère les populations déjà fatiguées par la chaleur et, pour les musulmans, par le jeune.
Mais notre intervention ne doit pas entraîner de prise de risque. Ni pour le conducteur en infraction, ni pour les autres usagers de la route, ni pour nos personnels, explique le commissaire.
 Il n’est pas question de chasser ces deux-roues. En revanche, nous identifions systématiquement les conducteurs, les engins quand ils sont immatriculés et la réponse judiciaire vient dans un deuxième temps».

Trois blessés graves

Des arrestations «en flagrant délit» sont également possibles. Le conducteur d’un quad a ainsi été arrêté hier à 15 heures dans le quartier des Izards. Sans casque, il roulait sur un engin non homologué. La moto a été placée à la fourrière. Et cela coûtera cher de l’en sortir.
 Même destination pour un autre engin à quatre roues confisqué mardi soir, dans le quartier de Gironis. Son conducteur, mineur et sans casque a foncé dans le jardin pour échapper aux policiers. Il a calé. L’engin a été placé en fourrière et le conducteur sans permis, ni assurance, en garde à vue. «Nous répondons à ces nuisances mais notre action doit se réaliser avec discernement. Après, notre délai d’intervention dépend également de l’actualité.
 Entre un rodéo et une agression physique, l’atteinte aux personnes sera prioritaire», reconnaît le commissaire pour expliquer certains retards ou absence de réponse «visible».
Les rodéos sont-ils plus nombreux cette année ? La police ne dispose pas de chiffre. Ils sont, en revanche, clairement plus mal vécus. Dans les quartiers «difficiles», les patrouilles de police sentent une tension «importante» même s’il n’y a pas eu d’incident notable.
 Et pas question d’en provoquer. «Nous avons également eu deux accidents très graves», rappelle le commissaire Sindic. Trois jeunes hommes, toujours hospitalisés et dans des états de santé «grave» selon le corps médical.
 Des drames de la route qui n’ont pas eu d’effet dissuasif. «L’accident c’est pour les autres», constate un habitant du Mirail, ulcéré. «Nos interventions ne doivent pas générer de troubles supplémentaires, insiste le commissaire. Mais ces jeunes ne bénéficient d’aucun passe-droit !» (NDLR...ben voyons!)

1 commentaire:

  1. Nous savons bien que nos policiers sont pris entre deux feux, les délinquants et le ministère de l'intérieur qui depuis longtemps a fait son choix.
    Yves Thérésin

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