Véronique Beaugrand avec Yves Fossey | Publié le 19.07.2013, 23h05 | Mise à jour : 20.07.2013, 01h07
Vives tensions ce vendredi soir autour du commissariat de Trappes (Yvelines).
Près de 250 habitants se sont attroupés vers 20 h 30 devant le bâtiment situé au cœur de quartier sensible des Merisiers, lançant des projectiles.
Des poubelles ont été embrasées et des abribus ont volé en éclat. Selon une source proche du dossier et des témoins, un jeune garçon aurait été blessé par un tir de flash-ball et transporté à l'hôpital, mais l'information n'a pas été confirmée de source préfectorale.
Ces hommes entendaient manifester leur colère suite à la garde à vue d’un des habitants, qui avait agressé la veille au soir un policier.
Jeudi en fin de journée, des fonctionnaires de police procèdent au contrôle d’une femme portant un voile intégral sur la voie publique. Très vite, le ton monte. Un attroupement se crée. Le compagnon de la femme dont le visage est dissimulé par un voile s’en prend à un des policiers. Il aurait tenté de l’étrangler.
Cet homme de 21 ans est immédiatement interpellé et placé en garde à vue. Une décision qui irrite certains habitants, qui associent l'affaire à l’agression d’une autre femme voilée par deux frères le 14 juillet dernier. Ces deux hommes ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Versailles à deux mois de prison ferme.
Déjà vendredi dans le courant de l’après-midi, une quarantaine de personnes hostiles aux forces de l’ordre s’étaient rassemblées devant le commissariat.
Vendredi soir, des CRS stationnés le long de la N 10, aidés par un hélicoptère de la gendarmerie qui survolait la cité, ont investi le quartier vers 22 h 30. Le commissariat, lui, était quadrillé par des policiers. « Il est inadmissible qu’à la suite de l’agression d’un policier, une manifestation se déroule devant un commissariat pour demander la libération de l’auteur », indiquait Thierry Mazet du syndicat Alliance. Les faits qui se déroulent à Trappes sont graves. C’est l’autorité de l’Etat qui est remise en cause. »
La loi sur le port du voile intégral, entrée en vigueur en avril 2011, interdit la dissimulation du visage dans l'espace public. Elle punit l'infraction d'une amende pouvant aller jusqu'à 150 euros ou d'un stage de citoyenneté. Les tenues «interdites dans l'espace public» sont le niqab, voile intégral ne laissant apparaître qu'une fente pour les yeux et la burqa, vêtement traditionnel en Afghanistan, quasi-inexistant en France. Il couvre complètement la tête et le corps, un grillage dissimulant les yeux. Les «tenues dissimulantes autorisées» sont les tenues dont le port est prescrit (casque pour les deux-roues), justifié par des raisons de santé, ou des motifs professionnels (masque de soudeur, casque intégral de protection).
http://www.leparisien.fr/yvelines-78/yvelines-echauffourees-devant-le-commissariat-de-trappes-19-07-2013-2994027.php
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