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mercredi 24 juillet 2013

Affaire Cahuzac: Taubira aurait été informée par le parquet, contrairement à ce qu'elle affirme

 Créé le 24/07/2013 à 09h10 -- Mis à jour le 24/07/2013 à 16h44
 
La garde des Sceaux Christiane Taubira le 23 avril 2013 à l'Assemblée nationale à Paris. A. GELEBART / 20 MINUTES

ENQUETE - La ministre de la Justice, Christiane Taubira, aurait été informée toutes les 48 heures des développements de l’affaire Cahuzac entre décembre 2012 et avril 2013, la ministre dément avoir donné une quelconque instruction...

La ministre de la Justice, Christiane Taubira, aurait été informée toutes les 48 heures des développements de l’affaire Cahuzac entre décembre 2012 et avril 2013, contrairement à ce qu’elle a toujours affirmé, rapporte Le Canard enchaîné ce mercredi.
L’hebdomadaire fait référence aux propos de la directrice de la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG), Marie-Suzanne Le Quéau, entendue le 9 juillet par la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Cahuzac. «Entre le 6 décembre 2012 et le 2 avril 2013, 54 comptes-rendus du procureur général de Paris sur l'affaire Cahuzac ont été transmis par ma direction au cabinet de la Garde des Sceaux», a-t-elle confié.

Un rapport tous les deux jours

Six des rapports envoyés à la Chancellerie concernaient la plainte en diffamation de Cahuzac contre le site Mediapart, le reste portant sur le fond de l'affaire, c'est-à-dire la détention, par Jérôme Cahuzac, d'un compte caché en Suisse, ajoute le journal.
Selon les calculs du Canard enchaîné, en 117 jours, ce serait ainsi un compte-rendu toutes les 48 heures qui aurait été transmis à la Chancellerie. De quoi mettre à mal la position de Christiane Taubiran: devant la commission d’enquête Cahuzac, la ministre avait affirmé, le 16 juillet, n’avoir «jamais parlé de cette affaire ni avec monsieur Valls, ni avec monsieur Moscovici, ni avec monsieur Cahuzac» car avec ces ministres, «nous avons d'autres choses à faire».

«Il n'y a pas d'entraves», répond Taubira

Interrogée, à la sortie du Conseil des ministres sur ces accusations, Christiane Taubira a répondu à la presse: «je réaffirme tout ce que j'ai dit devant la commission d'enquête où j'ai déposé sous serment». «Maintenant qu'un journaliste s'amuse à faire des calculs arithmétiques (...) et qu'il calcule que j'ai pu être informée toutes les 48H sur la base du nombre d'informations, c'est sympathique mais ça fait un peu BD», a-t-elle ajouté.
«Je comprends que cela bouleverse considérablement de constater qu'il n'y a pas d'instruction individuelle, qu'il n'y a pas d'entrave, qu'il n'y a pas délocalisation et que même pour un membre du gouvernement, la justice fait son travail». «Il y a des remontées d'information qui se font du parquet général à la DSCG, il y en a de la DSCG à mon cabinet et il y en a de mon cabinet à moi-même», a précisé la ministre.

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