REPORTAGE - Le député-maire de Nice s’est rendu au stade des Arboras pour intimer l’ordre de partir aux gens du voyage qui l’occupent depuis la nuit de samedi à dimanche.
"J’en ai maté d’autres, je vous materai, vous êtes des voyous en infraction, vous avez une heure pour partir !"Ce dimanche matin, Christian Estrosi est venu donner un ferme ultimatum aux gens du voyage installés quelques heures plus tôt, durant la nuit, sur la pelouse du stade des Arboras.
Une quarantaine de caravanes s’y sont engouffrées à partir de 22h30 samedi, après avoir coupé le cadenas fermant le portail du stade.
De la courtoisie à l'insulte
Durant une heure, un face à face tendu a opposé le député-maire de Nice et les représentants de la petite communauté. "On était partis pour rester trois semaines ou un mois, on peut partir le 15 juillet et tout remettre en état" propose l’un d’eux. "
Je vous donne jusqu’à 18 heures pour aller vous installer sur les quarante emplacements disponibles à l’aire d’accueil, et les autres quittent la commune et vont ailleurs, rétorque l’élu.
Sinon, on mettra en place un dispositif pour vous pourrir la vie jour et nuit avec électricité et eau coupés et surveillance par caméras mobiles".
Dialogue de sourds, qui bascule en une seconde de la courtoisie à l’insulte. "On ne partira pas mais on peut se serrer la main, on est deux hors la loi" lance finalement au maire un homme qui lui reproche de ne pas avoir aménagé dans sa ville d’aire de grand passage comme la loi le prévoit dans tous les départements.
Il y a un an, près de 240 caravanes d’une autre communauté s’étaient déjà installées sur ce terrain de rugby.
Michel Bernouin
metronews.fr, à Nice
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.