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samedi 29 juin 2013

Hervé Mariton : « Les conditions de détention de Nicolas sont désormais convenables »

  Accompagné de cinq autres parlementaires, le député de la Drôme a inspecté le 26 juin les cellules de la prison de Fleury-Mérogis où le militant anti- « mariage gay », Nicolas B., a été incarcéré. Il a pu s’entretenir avec lui en privé.
 


« Son moral a l’air solide. » Hervé Mariton s’est voulu rassurant sur l’état de santé physique et mental de Nicolas B., après lui avoir rendu visite mercredi 26 juin à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.

 Accompagné de ses collègues Philippe Houillon, Xavier Breton, Damien Meslot, Véronique Besse et du sénateur Bruno Retailleau, le député de la Drôme a profité de son droit de visite des lieux de privation de liberté pour vérifier les conditions de détention de ce jeune étudiant de 23 ans.

Nicolas avait été condamné le 19 juin à deux mois de prison ferme pour « rébellion » envers les forces de l’ordre, « fourniture d’identité imaginaire » et « refus de se soumettre à un relevé d’empreintes » en marge d’un rassemblement de La Manif pour tous trois jours plus tôt.

Les premiers jours, une cellule « crasseuse » et sans lumière
 
« Sans méconnaître l’indépendance de la justice, la sanction judiciaire dont Nicolas a été l’objet nous est apparue sévère »
, explique Hervé Mariton. « Cette visite se voulait d’abord un témoignage de sympathie à son encontre », précise-t-il.

Alertés des mauvaises conditions de détention de Nicolas par son avocat, Me Benoît Gruau, les parlementaires ont demandé à l’administration pénitentiaire d’inspecter les différentes cellules où a été placé l’opposant à la loi Taubira. « Depuis le 25 juin, ses conditions de détention sont convenables », confirme Hervé Mariton. Mais c’était loin d’être le cas les sept jours précédents.

La cellule de sa première nuit était « correcte », mais « rudimentaire et vieillie ». Du deuxième jour au 25 juin, Nicolas a été enfermé dans une cellule « crasseuse », « sale », dépourvue de lumière et de vitres aux fenêtres. « Ces conditions d’enfermement étaient indignes », dénonce le député UMP. « Il a subi des conditions d’incarcération détestables », estime pour sa part La Manif pour Tous. « Il a été privé de toute hygiène – toilette, changement de vêtements… - et de toute possibilité de s’aérer le corps et l’esprit », énumère le collectif dans un communiqué publié après la visite des parlementaires et le dépôt d’un rapport sur la répression policière devant le Conseil de l’Europe.

Appel de la condamnation
 
Placé à l’écart des autres détenus du fait de son exposition médiatique, Nicolas se dit toujours « très convaincu et engagé » contre la loi Taubira, selon Hervé Mariton.

 « Il affirme avoir fait l’objet de violences policières », précise le député qui a pu le rencontrer en tête à tête dans le cadre d’un permis de visite accordé par l’administration pénitentiaire.

 « Des bleus sont d’ailleurs encore visibles sur son corps. »

 Sensible aux nombreux courriers de soutien qu’il reçoit, Nicolas B. « remercie toutes celles et ceux qui pensent à lui ». En lien avec son avocat, il prépare son dossier pour faire appel de sa condamnation en première instance. « En espérant qu’il ne mette pas un mois et demi à aboutir », commente Hervé Mariton.

La Manif pour Tous annonce une nouvelle action dimanche 30 juin en fin d’après-midi à Paris pour dénoncer une nouvelle fois la condamnation de Nicolas B. Le collectif lance dans le même temps sa grande mobilisation estivale « le Tour de France pour tous » avec un site internet et un clip vidéo décalé.

Antoine Pasquier

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