Le Point.fr- Publié le - Modifié le
Par Mélanie Delattre, Armel Mehani, Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Aziz Zemouri
Quatre personnes ont été interpellées à Sain-Ouen, jeudi, dans le cadre de l'enquête sur l'agression de Clément Méric.
Selon les informations du Point.fr, la police judiciaire (PJ) et la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) ont arrêté jeudi à la mi-journée à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, quatre suspects dans l'affaire de l'agression du militant d'extrême gauche Clément Méric. Il s'agit de trois hommes et d'une femme âgés de 20 à 30 ans, Esteban M., Cédric C., Stéphane C. et Katia V.
Le principal suspect a été interpellé à partir d'écoutes téléphoniques et sur la base des descriptions des témoins oculaires entendus depuis jeudi matin à la 1re DPJ. Pour les policiers, il ne fait aucun doute qu'il est l'auteur des coups, mais l'intention de tuer n'est pas démontrée. Pour le moment, l'usage d'un poing américain n'est pas confirmé par les policiers.
Provocations de part et d'autre
Selon une source policière, les enquêteurs "ont rapidement disposé" de signalements précis et de photos des agresseurs présumés, qui "graviteraient, pour certains", autour du "noyau dur" des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), ce qui "reste à affiner dans le temps de la garde à vue" et à "vérifier", a précisé la source. Les policiers disposaient également de témoignages directs, qui ont été "utiles à l'enquête", a dit la source policière.
L'enquête avance et confirme les provocations de part et d'autre dans l'immeuble où s'est déroulé la vente privée. Selon nos informations, le groupe de Méric et celui des skins se seraient en effet croisés. Après un échange d'insultes et de menaces, trois skins accompagnés d'une fille seraient allés alerter un agent de sécurité, lui confiant que des jeunes se présentant comme "antifa" (antifasciste, NDLR) les attendaient pour régler leur compte. L'agent de sécurité serait alors sorti pour parlementer. Puis il serait remonté dans le magasin avant de dire aux jeunes au crâne rasé que la voie était libre.
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