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jeudi 16 mai 2013

Le mystère Proglio

 

Le mystère Proglio

 
 On regrette d’être une fois de plus obligé de le préciser : les “ révélations ” qui suivent ne sont pas le fruit d’enquêtes initiées par des journaux. Elles sont extraites de livres... réalisés par des journalistes. Le premier, “ Henri Proglio, une réussite bien française ” de Pascale Tournier et Thierry Gadault (Editions du Moment), fait l’objet d’un article dans “ Le Nouvel Obs ”. “ Comment Henri Proglio, que les proches de François Hollande avaient promis de démissionner une fois au pouvoir, se trouve-t-il toujours à la tête d’EDF un an plus tard ? C’est ce mystère, indique l’hebdo, que les auteurs de la première biographie non autorisée d’un des patrons les plus puissants de France tentent de percer ”.
 
 Ah ben, c'est pas trop tôt, dites donc, parce que depuis le 3 janvier et l’article dans lequel "Le Point" révélait que le patron d'EDF était soupçonné d'avoir vendu "des secrets atomiques aux Chinois" (voir la RP du même jour), on a eu le temps de se poser des questions...

Jean-Marc Ayrault accusé d’avoir reçu un dessous-de-table il y a vingt ans

Dans le livre de Tournier et Gadault, “ Pas de détails croustillants sur (la) longue relation (d'Henri Proglio) avec Rachida Dati, résume “ L’Obs ”. Pas de tentative oedipienne pour expliquer son parcours. (Les auteurs) voient en celui qu’ils surnomment “ le bad boy du CAC 40 ” l’archétype de l’homme de réseau, “ clé de voûte d’un système à la française fait de connivences et de liens troubles entre la politique et le monde industriel ”. (…)
 
L’épisode le plus troublant concerne la signature à Nantes en 1994 avec Jean-Marc Ayrault d’un contrat pour un centre de déchets. Un témoin rapporte une confidence d’Henri Proglio évoquant le versement d’un dessous-de-table de 12 millions de francs. Quelques années plus tard, le futur Premier ministre “ aurait démenti en privé l’existence d’un tel versement en faveur du PS local ”. L’affaire a-t-elle eu lieu ? Les auteurs, qui n’ont visiblement pas obtenu de commentaire de Matignon, ne tranchent pas ”. Bé, c’est embêtant, ça, parce que ça fait plutôt mauvais effet, cette "info" — qui reste à recouper…

Au conseil des ministres qui devait sceller son destin, le cas Proglio n’est même pas abordé

“ Au printemps 2012, poursuit le journal, les nouveaux maîtres de Bercy, Arnaud Montebourg et Pierre Moscovici, proposent à Guillaume Pepy de remplacer Henri Proglio. Mais le patron de la SNCF décline. Et “ le nouveau président (de la République), naviguant entre pro et anti-Proglio, se laisse porter par les événements qui tournent en faveur du PDG d’EDF ”. Episode symptomatique d’une certaine manière de gouverner… Au conseil des ministres du 18 juillet 2012, qui devait sceller le destin d’Henri Proglio, le sujet n’est même pas abordé. Son mandat court jusqu’en novembre 2014 ”. Troublant. A l’évidence, cela demande des éclaircissements — des deux côtés.

 http://www.atlantico.fr/rdv/revue-presse-hebdos/hollande-qui-coince-vraiment-proglio-etrange-protection-gouvernement-bernard-kouchner-et-kosovo-accusation-pierre-pean-barbara-l-727183.html#ua5h46VIv1CBbaLf.99

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