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jeudi 26 mars 2020

Libération de détenus : révélation de l’incompétence…




Comme toujours au cœur des catastrophes, et celle que nous vivons mérite ce qualificatif, les pouvoirs publics révèlent leur (in)capacité à faire face à la crise.

Le confinement auquel nous sommes contraints, sans doute à raison mais bien tardivement, démontre s’il en était besoin que nous ne sommes pas gouvernés mais tout au plus administrés.
Chacun connaît l’état des prisons françaises, dont on a parlé ici.
Suroccupées, gangrenées par l’islamisme des cités, foyers de violence extrême, elles présentent un risque majeur en cas de contamination.
Les quelques mesures prises jusque-là relèvent du bon sens, comme la suppression des parloirs, mais sont gravement insuffisantes puisque les Français ont découvert que les surveillants étaient dépourvus de masques, à l’instar des policiers et gendarmes.
Mais on apprend par la presse que le ministre de la Justice entend libérer par anticipation plus de 5.000 détenus pour désengorger les prisons.
Un tel sommet d’irresponsabilité laisse pantois.
Rappelons, une fois encore, qu’à l’exception de ceux qui n’ont objectivement rien à faire en détention – et qui restent peu nombreux -, la politique pénale française est telle que ceux qui sont derrière les barreaux ont largement mérité la peine qui leur a été infligée.

Elle a été précédée de nombreux avertissements et, s’ils sont détenus c’est parce qu’ils ont été condamnés à des peines suffisamment longues pour ne pas bénéficier de l’aménagement automatique prévu par la loi.
Ce sont donc, a priori, des individus, sinon dangereux, au moins délinquants chevronnés.
Leur libération anticipée va provoquer un afflux de délinquance dans les cités, déjà rétives – c’est un euphémisme – aux mesures de confinement, au cœur desquelles les forces de l’ordre ne parviennent pas à faire respecter les mesures sanitaires.
Mais il serait illusoire de penser que ces individus, brutalement lâchés dans la nature, resteront cantonnés à leurs lieux de vie habituels.
Quant on voit la facilité avec laquelle n’importe lequel d’entre nous peut, s’il se montre un tant soit peu discret, se promener sur la voie publique, ces jours-ci, il est à craindre que ces individus profitent de la situation pour commettre leurs méfaits au sein des locaux professionnels désertés et non surveillés.
La tentation sera trop belle.
Pourtant, Mme Belloubet assurait, il y a encore une semaine, qu’il n’était pas question de libération anticipée.
Si seuls les imbéciles ne changent pas d’avis, il y a fort à parier que ce revirement à 180 degrés procède surtout d’une peur viscérale d’émeutes et de mutineries dans les centres de détention.
Il ne s’agit donc que de la conséquence d’une politique menée par cette même Belloubet depuis trois ans, et par ses prédécesseurs Place Vendôme.
Lorsque les prisons françaises sont dans un tel état, une crise sanitaire aussi sérieuse peut être l’étincelle qui les fait exploser.
À qui la faute ?
À ceux qui, depuis des années, ne prennent aucune mesure pour comprendre, analyser, anticiper et résoudre ce problème incontournable.
À ces ministres incapables, souvent incompétents, tout juste bons à se pavaner devant les caméras, qui laissent une armée de technocrates besogneux prendre des décisions incohérentes.
Le tout par idéologie, par paresse intellectuelle, par lâcheté, par clientélisme, par électoralisme.
Ces gens sont lamentables.
Nous le pressentions, nous en avons désormais la preuve flagrante.

Il n’est pas temps de régler ses comptes ?

Sans doute pas.

Mais il y des procès qui se profilent…

 François Teutsch

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