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dimanche 19 janvier 2020

Macron « chahuté » aux Bouffes-du-Nord : le Président victime de l’anarchie qu’il a semée ?






Vendredi soir, au milieu du spectacle auquel ils assistaient, Sa Majesté Macron et son épouse ont dû être « sécurisés » – certains diraient « exfiltrés » – durant quelques minutes puis, à la fin de la représentation, quitter précipitamment, escortés par les CRS, le théâtre des Bouffes-du-Nord : des manifestants ont voulu forcer l’entrée de la salle pour s’en prendre au couple présidentiel. 

Tout cela ressemble de plus en plus aux avanies que le peuple révolté faisait subir à Louis XVI et à Marie-Antoinette.

Ça n’a l’air de rien, mais la France reste une monarchie dans l’âme ; et quand le peuple en vient à rudoyer sans aucun égard ni respect le chef de l’État au point qu’il soit obligé de renoncer à ses occupations, c’est que l’insurrection a déjà atteint un stade bien avancé…
Macron se retrouve ainsi à son tour victime de l’anarchie qui s’instille dans toute la société française. Plus rien n’est respecté, dans ce pays : lois, civisme, respect des autres, politesse, professeurs, policiers, curés, députés, ministres, Président, ex-Président et même Jésus…
Banlieues, facultés, centres-villes, transports en commun, campagnes : le désordre est partout, la sécurité nulle part.
Que le Président qui en est la cause première reçoive les effets de sa politique en pleine figure, comme un boomerang, n’est que justice : peut-être a-t-il ressenti dans sa chair ce que nous endurons tous dans nos quotidiens.

De mémoire, je n’ai jamais vu une telle haine contre un Président : les sondages ont beau afficher des scores d’opinion encore mitigés, on voit bien que lui, et lui seul, déchaîne les passions contre sa personne.
Car ce Président-là ressemble de plus en plus au fondé de pouvoir de banques, d’assurances et de grandes sociétés : chacun finit par s’en apercevoir, ou le ressent confusément.
Ce Président-là ne commet pas des erreurs, il ne se trompe pas, n’est pas prisonnier de quelconques idéologies qui embrument sa vision : il accomplit la tâche que ses bailleurs de fonds de la campagne de 2017 lui ont confiée.
Et les Français le découvrent chaque jour un peu plus.
Voila pourquoi, entre autres, l’irrespect et la chienlit se généralisent : avec Macron, les gens ne croient plus en rien, à aucune institution, aucune transcendance.

Olivier Piacentini

Ils ne croient plus qu’au chacun pour soi, la seule chose que ce Président incarne à la perfection…

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