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mercredi 29 janvier 2020

Les ravages de la mégalocratie, par Maxime Tandonnet

    


 
   
 
Comment en est-on arrivé là? Jamais, depuis 1944, la France n’avait connu un tel désastre au sommet.
 
Tout part de la désintégration de la vie politique. La crise de confiance des Français remonte à quatre décennies environ.
 
A l’origine, elle est liée à l’impuissance publique et la faillite des gouvernants, depuis le début des années 1980, dans sur la lutte contre le chômage et l’insécurité.
Elle s’aggrave par paliers (par exemple la déception de l’élection de Jacques Chirac après 1995).
Elle s’est brutalement accélérée à partir de 2011 avec une série de grands scandales (DSK, Cahuzac).
Elle atteint un premier stade paroxystique lors des présidentielles de 2017 avec le scandale autour de la candidature Fillon, l’explosion des partis politiques.
De ce champ de ruines encore fumantes émerge la présidence Macron.
Dès lors, la vanité d’un individu autoproclamé Jupiter s’impose sur les débris de la vie démocratique: l’intérêt général, le débat d’idées, la joute majorité/opposition, désormais anéantis.
L’Assemblée nationale et le Gouvernement sont réduits au rôle de faire-valoir.

Désertant l’idée même de bien commun, la vie politique se tourne vers l’exaltation du faux dieu engendré sur les ruines de la vie politique.
Le bien de l’Etat et de la société, la réalité n’ont plus la moindre importance.
Peu importe que la Nation s’effondre toujours un peu plus dans le déclin, le chaos, le nihilisme et la violence.
Bien au contraire, la magnificence de l’idole se nourrit par contraste d’un désordre qu’il convient d’alimenter par les provocations en tout genre.
Un seul impératif: sublimer l’image élyséenne en vue de la perpétuation – la réélection – en donnant l’illusion de la « transformation » promise lors de sa campagne électorale.
Mais de la supposée transformation à la véritable destruction, il n’y a qu’un pas.
D’où une réforme des retraites, partie d’un délire des grandeurs, qui n’est plus, après un mois et demi de reculades et concessions, qu’un monstrueux saccage, une usine à gaz aux coûts astronomiques – comme le souligne le Conseil d’Etat lui-même – et entraînant toujours plus la loin la France dans les profondeurs de l’abîme.
 
Une priorité absolue sur laquelle tous les Français de droite, de gauche, du centre, devraient s’unir: en finir avec la mégalocratie qui achève de détruire notre malheureux pays.
 
Maxime Tandonnet
Texte repris du blog de Maxime Tandonnet

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