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mardi 19 novembre 2019

Julien, journaliste indépendant blessé au visage place d'Italie, témoigne

 
 


 
Journaliste vidéaste indépendant, Julien a été touché au visage par un projectile alors qu'il couvrait la mobilisation place d'Italie à Paris, lors de l'acte 53 des Gilets jaunes.
 
Le jeune homme est revenu sur ces instants au micro de RT France.
                                   
Julien est journaliste vidéaste indépendant pour Le Média pour vous.
Il couvrait la mobilisation des Gilets jaunes et les affrontements entre les forces de sécurité et des manifestants violents vêtus de noir, le 16 novembre sur la place d'Italie à Paris (XIIIe), lorsqu'il a été atteint en plein visage parce qu'il pense être une grenade de type GLI-F4 ou GM2L (la première contient de la TNT et l'autre non).


Les images du journaliste qui s'écroule en arrière, mais reste conscient, sont rapidement devenues virales sur les réseaux sociaux. RT France lui a donné la parole, pour qu'il relate les faits tels qu'il les a vécus.
Julien a notamment expliqué qu'il comprenait que les forces de l'ordre aient besoin d'armement intermédiaire pour se défendre des manifestants les plus virulents, mais après cette blessure grave au visage, il affirme dorénavant vouloir militer contre l'utilisation de la grenade GLI-F4 et du controversé lanceur de balles.
Le jeune homme espère bien s'en tirer, avec une fracture du nez ; il entend néanmoins porter plainte.

Julien, journaliste indépendant blessé au visage place d'Italie, témoigne

Le matériel de protection de Julien porte encore les traces de son accident.
Julien estime aussi qu'il a de la chance dans son malheur, en comparaison du manifestant qui a été blessé à l’œil par une grenade lacrymogène place d'Italie le même jour.
Il a décrit à RT France l'ambiance extrêmement tendue là où il se trouvait lorsqu'il a été blessé : une scène d'«émeute» et proche de la «guérilla urbaine», «ça pétait énormément», selon ses propres termes.
Quand tout à coup, il a pris «comme un énorme coup de poing dans le nez» après avoir vu deux explosions, une à côté de lui, l'autre devant son visage.
La vitre de son masque en plexiglas vole en éclat, soufflée par l'explosion : «J'avais du plexiglas dans la bouche, je l'ai recraché», précise-t-il.
Il estime que les forces de l'ordre ont paniqué après avoir été chargées à plusieurs reprises par des manifestants habillés en noir.

Le chaos de la place d'Italie : marqueur de l'acte 53

A Paris le 16 novembre, durant deux heures en début d'après-midi, la situation est restée confuse place d'Italie, où les forces de l'ordre ont tenté de disperser de petits groupes de casseurs, alternant charges brèves et jets de gaz lacrymogènes.
«Au vu des violences et des exactions», la préfecture de police a demandé l'annulation de la manifestation qui devait s'élancer de cette place à partir de 14h.
Des voitures ont été renversées ou incendiées, un engin de chantier et des poubelles ont été brûlés, des abribus détruits.
Enfin, des pompiers ont été empêchés d'intervenir et, au centre de la place, un monument en mémoire du maréchal Juin a été dégradé.
Un manifestant a été gravement blessé à l’œil par un tir de grenade lacrymogène.

Lire aussi : Le préfet de police de Paris n'est «pas dans le même camp» que les Gilets jaunes

RT France

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