Évoluons raisonnablement vers un autre mix énergétique français
 

 
Lors des chocs pétroliers, le gouvernement français avait inventé en 1976 le slogan « on n’a pas de pétrole, mais on a des idées » pour redonner espoir à la population du pays pour laquelle au rationnement succédait un renchérissement des produits pétroliers. Nous n’en sommes plus là ! C’est pire. L’analyse de Loïk Le Floch-Prigent.
 

En 1976, on savait déjà que notre sous-sol disposait de réserves non conventionnelles, devenues plus tard dans le langage courant « pétrole et gaz de schistes », mais le prix d’extraction était tel que personne n’envisageait une production nationale.
C’est l’époque où les recherches ont porté sur l’énergie solaire, la géothermie… et la filière hydrogène, puisque l’on envisageait de multiplier les centrales nucléaires pour réaliser l’électrolyse de l’eau et thésauriser un précieux hydrogène moins cher que celui issu des raffineries de pétrole ou des reformeurs de gaz naturel !
Toutes les économies d’énergie étaient étudiées avec soin, donnant lieu à ces fameuses « idées » dont nous estimions être les détenteurs.

Politique de gribouille
 
L’histoire est cruelle, notre pays a banni l’exploration et la production de pétrole et de gaz sur son sol, veut fermer des centrales nucléaires, et souhaite généraliser les produits venant d’Asie autour de l’énergie solaire, l’énergie éolienne et les batteries électriques.
Il est clair que cette politique est une quadruple peine, on continue à importer des hydrocarbures (pétrole et gaz), le déficit de notre balance commerciale augmente, et voilà qu’on importe aussi éoliennes et panneaux solaires !
Notre prix d’électricité augmente, notre compétitivité industrielle qui n’avait pas besoin de cela décline encore et on met au rencart des installations amorties et rentables, autrement dit en termes économiques on mène une politique de gribouille.