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vendredi 26 juillet 2019

Ile de Ré : expulsée de son logement, à 75 ans, elle vit dans sa voiture



 
   Depuis 25 jours, Myriam vit dans sa voiture à Ars-en-Ré

Depuis 25 jours, Myriam vit dans sa voiture à Ars-en-Ré © Radio France - Marine Protais
                                                                    
Par , France Bleu La Rochelle, France Bleu
 
Ars-en-Ré, France
 
Elle a bientôt 75 ans et vit dans sa voiture, sur l'île de Ré.
 
Myriam, après la mort de son compagnon, a été expulsée de son logement.
Depuis le 1er juillet, elle dort dans son véhicule, à Ars-en-Ré.
                        
Vous l'avez peut être aperçue, si vous êtes allés sur l'île de Ré.
Une femme, qui va avoir bientôt 75 ans, vit dans sa voiture, à Ars-en-Ré.
Myriam, après la mort de son compagnon, a été expulsée de son logement à Ars.
Pendant plusieurs mois, elle a vécu chez une amie.
Mais la maison étant louée tout l'été, elle a dû la quitter et s'est retrouvée à la rue.
Depuis le 1er juillet, elle dort dans son véhicule, dans l'attente de retrouver un logement.
Elle stationne en face d'un camping, à quelques mètres de la mer.
Sa voiture est pleine à craquer, remplie de vêtements, de nourriture en conserves, de coquillages dont elle faisait la collection avec son conjoint.
Cela fait maintenant 25 jours qu'elle dort sur le siège conducteur de sa voiture, avec pour seule compagnie, son chat.
Et aujourd'hui, elle craque. "J'ai tout perdu."

"Depuis que je vis dans ma voiture, j'ai de l’œdème sur les jambes, je n'arrive presque plus à marcher."
Effectivement, Myriam se déplace à l'aide d'une béquille, notamment lorsqu'elle va prendre une douche, chaque matin, dans un camping à proximité.
Mais "ce n'est pas une vie", déplore-t-elle, avant d'éclater en sanglots : "j'en ai marre".

Sans domicile avec une retraite à 1 239€ mensuels

Les assistantes sociales qu'elle a interpellées lui proposent un logement à La Rochelle.
Mais Myriam refuse de quitter l'île sur laquelle elle réside depuis 30 ans. 
"Mes parents sont enterrés là. Ma fille est enterrée là. Mon copain est enterré là. Qu'irai-je faire à La Rochelle ?"
En attente d'un logement social, elle demande à être prioritaire sur la liste.
Sans domicile et avec une retraite à 1239€/mois, elle est éligible à la loi Dalo, le droit au logement opposable.
Une maison avec deux chambres à Ars en Ré lui a été proposée, pour un loyer mensuel de 400€. Mais elle l'a refusé parce qu'elle le trouvait "trop petit".
Une décision que regrette le maire d'Ars-en-Ré, Jean-Louis Olivier, qui estime avoir déjà fait "beaucoup de choses pour elle. On s'occupe de son dossier depuis longtemps, on a déménagé ses meubles qu'on a même entreposés."
"Le fait de coucher dans sa voiture est aussi un moyen de pression. Je veux rester à Ars, donc je couche dans ma voiture." 
"Nous ne sommes pas corvéables à merci, même si la situation nous gêne considérablement", ajoute le maire.
Il y a deux semaines, il a saisi le préfet pour l'alerte de la situation.
Deux options s'offrent désormais à Myriam : s'installer temporairement dans un camping ou attendre que les services de la préfecture trouvent une solution.

francebleu

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