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samedi 27 juillet 2019

Compilation de ratages pour la route solaire de Ségolène Royal

 
 
 



En ce jour de 2016, Ségolène Royal avait chaussé ses grandes pompes pour inaugurer la plus longue route solaire du monde. 2.800 m² d’asphalte recouverts de panneaux photovoltaïques.

Un kilomètre de captation d’énergie amplement renouvelable.

Après l’éclatante réussite de ce bout d’essai réalisé dans l’Orne – département bien connu pour son ensoleillement exceptionnel -, ce seraient alors 1.000 kilomètres de départementales qui allaient subir le même sort.
De l’électricité gratuite ou presque.
L’installation du kilomètre testé avait tout de même coûté la bagatelle de 5 millions d’euros ponctionnés sur le financement public.
Trois ans plus tard, le fiasco a dépassé toutes les espérances des plus hostiles à Ségolène Royal.
Un concentré de ratages que seul son ex-compagnon peut prétendre concurrencer.
D’abord, les panneaux se décollent.
Puis les joints partent en lambeaux.
Et, enfin, la résine censée protéger les cellules photovoltaïques s’écaille de toutes parts.
Selon l’observation de la population locale, les experts en charge du projet n’avaient pas intégré que des véhicules de toutes natures allaient rouler sur leurs jolis panneaux.
Contre toute attente, l’autochtone ne partait pas faire les foins en Vélib’, ne se rendait pas non plus au supermarché en trottinette…
« Diable ! Dans quelle contrée archaïque sommes-nous tombés ? »
Au délabrement de l’ensemble sont venues s’ajouter les nuisances sonores.
Clac clac clac… Le bruit des pneus sur le damier solaire contraignit les autorités à limiter la vitesse à 70 km/h.
Puis des orages firent disjoncter la route.
Les ingénieurs découvraient avec effarement qu’il pleuvait parfois en Normandie.
Nanti de sa calculette à piles recyclables, le directeur général des services du conseil départemental de l’Orne dresse le bilan de l’opération : « Les recettes de vente de l’électricité produite par la route devaient nous rapporter 10.500 euros par an. En 2017, nous avons perçu 4.550 euros. En 2018, 3.100 euros, et, pour le premier trimestre 2019, nous en sommes à 1.450 euros. »
Une lueur d’espoir dans cette déconfiture financière : 2020 pourrait voir la lampe de chevet de Ségolène Royal fonctionner intégralement grâce aux morceaux de route solaire encore en fonctionnement.
Selon certains experts, le collage de billets de 50 euros sur un kilomètre de départementale aurait pu entraîner une colère des habitants plus fortement génératrice d’électricité que cette installation branquignolesque.
Mais riez rieurs, les concepteurs du projet ne capitulent pas.
Ouest-France révèle que la portion sera réduite de 300 mètres et entièrement refaite.
Pour agrémenter l’ensemble (et c’est à ce moment précis que nos mâchoires se décrochent), environ 40.000 euros ont été dépensé dans une fresque de « street art » destinée à border le chef-d’œuvre routier qui, jusqu’à nouvel ordre, et comme énoncé ci-dessus, ne fonctionne pas.

Pour une raison qui échappe au commun des mortels, face à l’échec, l’écologiste à chignon sort ses bombes à peinture, déploie des banderoles et allume des lampions.

Rouler en auto-persuasion sauvera la planète.

Jany Leroy

1 commentaire:

  1. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs... Qui ne sont par ailleurs pas consultés.
    Petit conseil : Mettre ces panneaux le long et non sur la route semble, outre la logique, moins coûteux et plus simple d'installation...

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