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mercredi 19 juin 2019

« 12 000 milliards de dollars de dette à taux négatifs !! » L’édito de Charles SANNAT




« 12 000 milliards de dollars de dette à taux négatifs !! » L’édito de Charles SANNAT
 
par | 19 Juin 2019 |
 
Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
 
Tout va très bien mes chers amis, nous vivons dans un monde où vraiment tout va très bien.

Dans ce monde il est normal d’avoir des taux négatifs et que son épargne au lieu de rapporter vous coûte.
 
Dans ce monde, il se développe un « stock » d’obligations à taux négatifs et au fur-et-à-mesure que le temps passe il s’accumule des quantités monstrueuses de dettes à taux négatifs ce qui est évidemment surréaliste puisque cela implique que vous remboursiez moins que ce que l’on vous a prêté…
Voilà ce qu’en dit un journal plus que respectable puisqu’il s’agit du Financial Times la bible de la finance et de l’économie mondiale.
Traduction maison.
 
Près de 12 000 milliards en obligations dont le rendement est inférieur à zéro

« Le total mondial des obligations ayant des rendements inférieurs à zéro s’est rapproché de la barre des 12tn, doublant depuis un creux récent à l’automne dernier, selon les données de Barclays.
Cette augmentation souligne à quel point les attentes à l’égard de la politique monétaire ont changé, dans un contexte d’inquiétude croissante au sujet du commerce mondial et de l’économie mondiale. « Les taux du marché[d’intérêt] ont presque chuté d’une falaise au cours des derniers mois « , a déclaré Andreas Steno Larsen, stratège en titres à revenu fixe chez Nordea Markets.
Une nouvelle vague de tension au Moyen-Orient la semaine dernière, axée sur les attaques contre deux pétroliers, a encore accru l’attrait de la dette la plus sûre émise par les emprunteurs les mieux notés, a noté Tullia Bucco, économiste chez UniCredit.
La semaine dernière, l’Allemagne a vendu des Bunds à 10 ans à un rendement record de moins 0,24 pour cent.

Les investisseurs qui ont acheté les obligations et les détiennent jusqu’à leur échéance sont assurés de perdre de l’argent et de récupérer moins en coupons et en capital qu’ils n’en ont payé.
Pendant ce temps, la dette à moyen terme émise par des pays comme le Japon, la Suisse, les Pays-Bas et le Danemark se négocie avec des rendements inférieurs à zéro.
Les inquiétudes concernant les effets économiques de l’impasse commerciale entre les États-Unis et la Chine ont été aggravées par la tiédeur persistante de l’inflation – et des anticipations d’inflation – dans les principales économies, ont noté les analystes.


Montant total des obligation négatives émises
 
Quand les taux sont négatifs c’est un baromètre d’une peur terrible…

Je ne vous demande pas de trembler, la peur est terriblement mauvaise conseillère, donc… « n’ayez pas peur », mais comprenons ensemble ce qui se joue pour que l’on ne joue pas de nous par incompréhension.
Lorsque des investisseurs (qui savent compter) acceptent de perdre de l’argent en le prêtant, quand des investisseurs qui placent des sommes considérables, et l’on parle ici de plus de 12 000 milliards de dollars, acceptent de retrouver un peu moins que ce qu’ils ont mis, c’est parce qu’ils ont « peur » de retrouver beaucoup moins, donc ils préfèrent largement le « un peu moins ».
Vous remarquerez également, qu’avec le retour des taux négatifs, l’or repart logiquement à la hausse, puisque s’il ne rapporte rien, il ne coûte rien en dehors de ses frais de manutention et de stockage ce qui veut dire que l’or aussi est en réalité un actif à taux légèrement négatif.
Mais là n’est pas l’essentiel de mon propos.
Mon propos est axé sur la peur.
Pas la mienne, pas la vôtre et la pas plus que la nôtre… mais la leur !!!
Quelle est cette peur terrible faisant que les gros investisseurs institutionnels acceptent de perdre de l’argent ?
Cette peur terrible est celle de la récession, menant à la déflation, menant elle-même à l’insolvabilité des pays les plus fragiles.
Du coup, et logiquement, les milliers de milliards de dollars vont se placer sur les obligations émises par les pays les plus solides comme l’Allemagne par exemple qui comme j’en parlais hier ici, n’a qu’un taux de dette sur PIB de… 60% !!!
 
Les grands investisseurs pétochent.
Ils ont raison.
Et vous feriez mieux de faire comme eux !!! Non pas d’avoir peur, mais de mettre votre patrimoine à l’abri.
 
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
 
Charles SANNAT

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