Daoud Boughezala
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Confronté au chantage des ONG pro-migrants sur terre comme sur mer, le ministre italien n’exclut pas de construire un mur à la frontière slovène.
 

Le ministre italien va-t-il imiter Orban?

Invité hier de l’émission politique « Porta a porta » sur la Rai, le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini a joué cartes sur tables.
Du moins il en a donné l’impression en démontrant tout son talent de tribun populiste face aux questions des journalistes sur l’immigration.

Sea-Watch 3 : le chantage au sentiment
 
Depuis quelques semaines, c’est reparti pour un tour : le navire de l’ONG allemande Sea-Watch 3 force le blocus naval italien avec 42 migrants à son bord et une arme de destruction massive : le chantage au sentiment.
Pour ses soutiens italiens et internationaux, à l’image de France culture, débarquer à Lampedusa serait un droit.
Contre ce sans-frontiérisme sous drapeau humanitaire, Salvini invoque le droit et le bon sens.
Hier, le Capitano a rappelé que si urgence à débarquer il y a, un bateau naviguant depuis treize jours dans les eaux maltaises peut très bien accoster en Tunisie, pays proche, pacifique et sûr.
D’autant que la Cour européenne des droits de l’homme vient de donner raison au gouvernement italien par sa dernière décision n’autorisant les débarquements d’immigrés clandestins que dans les cas d’urgence humanitaire ou sanitaire.
C’est rigoureusement la politique pratiquée par Salvini, refusant le fait accompli des humanitaires et des passeurs.
A fortiori depuis la promulgation du dernier décret sécurité bis qui inflige de lourdes amendes aux embarcations d’ONG pleines d’immigrés clandestins.