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dimanche 10 mars 2019

Syrie : l’État islamique en train d’être rayé de la carte ?



 etat_islamique


 
D’après ses derniers responsables en vie, l’État islamique en Syrie – du moins ce qu’il en reste depuis mi-février autour de Baghouz –, n’existe plus.
 
En effet l’arpent de territoire encore sous contrôle de l’EI en Syrie a été déclaré « Dar al-Harb » selon les derniers djihadistes survivants, autrement dit domaine de la guerre – là où l’islam doit être apporté – encore il y a deux semaines. Il n’y a donc, selon la définition de l’État islamique, plus de « Dar al-Islam » (territoire soumis à l’islam) au Levant.
 

 
 


 
 
 
 
 
 
Depuis le 2 mars, les forces kurdes (SDF) ont commencé à rayer de la carte méthodiquement les dernières centaines d’islamistes, principalement originaires du Caucase et d’Europe, qui ont refusé de se rendre jusqu’alors.
Un djihadiste encore en vie le 4 mars au matin écrivait : « cette nuit, des centaines de blessés et de morts, ceux qui ont refusé de se rendre, qui ont préféré mourir sur le champ de bataille plutôt qu’être rabaissés par les infidèles […] beaucoup ont brûlé vifs dans leurs tentes, cette nuit était très lumineuse et le matin très brumeux à cause de l’incendie de centaines de voitures et de tentes ».
Un autre djihadiste – mort depuis – écrivait le 2 mars au matin : « mes sœurs, mes frères, impossible de dénombrer les blessés, ils ont décidé d’en finir avec nous. On nous tire dessus de tous les côtés depuis deux jours, tout brûle ici. Malgré le départ de beaucoup de femmes et d’enfants, il en reste encore beaucoup ici. Chaque minute, des gens meurent, il n’y a pas de secours, les gens meurent sur place ».
Parmi les morts des derniers jours, le djihadiste français Jean-Michel Clain tué par un obus de mortier près de Baghouz, d’après ses proches.
Deux jours avant, son frère, lui aussi converti, Fabien Clain, a été tué dans les mêmes parages. Cependant une pause humanitaire a depuis été faite par les Kurdes et près de 500 « lions du Califat », hommes et femmes mélangés, sont sortis de l’enclave et ont été emmenés dans des camps de rétention kurdes.
L’affaire de Condé-sur-Sarthe, où un islamiste converti a attaqué deux surveillants pénitentiaires à l’arme blanche avant de se retrancher dans l’unité de vie familiale avec sa compagne, provoquant un nouveau mouvement général de mécontentement des surveillants pénitentiaires, s’était déjà chargée de démontrer que le retour, et pis, la gestion des djihadistes syriens en France n’allait pas du tout être facile.
 
LBG
Crédit photo : DR

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