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jeudi 14 février 2019

Le procès des putschistes catalans

 
 


Il vient de commencer à Madrid, devant le Tribunal Supremo (équivalent de la Cour de cassation), le procès contre les douze principaux dirigeants de la Generalitat de Catalogne au moment du putsch d’octobre 2017 par lequel ils ont essayé de scinder la Catalogne de l’Espagne.


Seul est absent, caché à Waterloo (dont il devait ignorer que le seul nom est déjà synonyme de défaite), Carles Puigdemont, le chef de la bande à ce moment-là.

Le procès sera long (on parle d’au moins trois mois) et les peines requises lourdes : une trentaine d’années pour le délit de rébellion, le plus grave délit contre la sécurité de l’État.
Or, puisque nous aurons bien l’occasion de revenir sur ce procès tout au long de son déroulement, voyons plutôt ce qui se passe entre-temps en dehors du palais de justice.
Il se passe plusieurs choses.
Il se passe que 250.000 personnes sont sorties, dimanche dernier, dans les rues de Madrid afin d’élever leur voix contre la lâcheté d’un gouvernement socialiste (parvenu au pouvoir grâce aux voix des indépendantistes, communistes et anciens terroristes de l’ETA) qui était prêt à tout lâcher aux sécessionnistes catalans pourvu que ceux-ci continuent à le soutenir en votant le budget de l’année prochaine.
Il se passe que, parmi ces manifestants, il y avait aussi un certain Manuel Valls, quelqu’un qui aime jouer sur tous les tableaux (anti-indépendantiste d’une part, mais faisant des clins d’œil aux socialistes qui ne rêvent que de pactiser avec les indépendantistes, en même temps qu’il est farouche ennemi du seul parti identitaire populiste et unioniste, appelé Vox), tant et si bien qu’à force de vouloir être partout, il risque de ne se retrouver finalement nulle part : dans la meilleure des hypothèses électorales, il devrait se contenter d’un petit poste de conseiller municipal à Barcelone.
Il se passe aussi que, étant donné la clameur qui s’est partout élevée en voyant le gouvernement socialiste prêt à pactiser avec la sécession, celui-ci s’est finalement résigné à faire marche arrière.
Il semble clair, au moment où j’écris ces lignes, que le budget ne sera pas voté et le gouvernement Sánchez convoquera des élections à la fin avril.
Il se passe, enfin, que, depuis sa percée électorale en Andalousie, Vox, qui jusqu’à il y a six mois était un petit parti identitaire et marginal, continue à grimper de plus belle.
Chaque fois qu’un meeting est organisé dans l’une ou l’autre ville de province, plusieurs centaines de gens ne parviennent pas à trouver de place et doivent rester massés dehors.
Tous les sondages s’accordent aussi à créditer Vox d’au moins 15 % des suffrages lors des prochaines élections, devançant même Podemos, un parti qui, perdu dans les délires sociétaux du féminisme, de l’idéologie du genre et de l’immigrationnisme, se trouve de plus en plus déchiré par toutes sortes de disputes internes.

Javier Portella

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