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vendredi 22 février 2019

Dîner du CRIF : le Président aveugle

 
 
 
 
Le hasard faisant bien les choses, le dîner du CRIF avait lieu trois jours après l’attaque subie par Alain Finkielkraut.
 

Une occasion que notre Président a saisie pour fonder son discours sur l’antisémitisme dont il constata que « depuis plusieurs années, et la situation s’est encore aggravée ces dernières semaines, notre pays – comme d’ailleurs l’ensemble de l’Europe et la quasi-totalité des démocraties occidentales – est confronté à une résurgence de l’antisémitisme sans doute inédite depuis la Seconde Guerre mondiale ».
Il aurait pu préciser que, conjointement à ces actes, ceux touchant la religion catholique avaient pris une tournure suffisamment ahurissante pour qu’Alain Finkielkraut s’en soit lui-même offusqué.
Mais son auditoire aurait peut-être trouvé cette piqûre de rappel curieuse et inappropriée en ce lieu.
Emmanuel Macron a donc sauté sur l’occasion pour se refaire une santé auprès de cette communauté qui ne l’a pas toujours soutenu.
Après avoir rappelé que des Français étaient encore assassinés parce qu’ils sont juifs, que des actes antisémites n’ont jamais cessé, il en est venu à évoquer le cas d’un « fils de déportés juifs polonais qui aime la France, sa langue, au point de devenir membre de l’Académie française, soit insulté par une foule haineuse ».
Une foule haineuse, c’est ainsi qu’il avait désigné les gilets jaunes, mais ce samedi-là, il n’a pas voulu voir qui prononçait ces mots de haine à l’adresse du philosophe.
Aveuglé, sans doute, par la peur d’avoir à désigner les vrais coupables.
Pourtant, il avoue que, depuis des années, rien n’a été fait pour faire face à l’inacceptable.
« Le temps est donc venu des actes tranchants, concrets », a-t-il promis aux invités du CRIF.
Alors, Emmanuel Macron souligne que, derrière l’antisionisme, se cache l’antisémitisme.
« À côté de l’antisémitisme traditionnel se déploie un antisémitisme fondé sur un islam radical. »
 Il était temps qu’il le reconnaisse : « Oui, cette idéologie gangrène certains de nos quartiers.
C’est à une reconquête républicaine de ces territoires que nous devons nous atteler. »
Mais que fera-t-il de concret puisque, visiblement, sa police est plus attachée à combattre les gilets jaunes qu’à vider les banlieues de ce fléau ?
Car ce que le Président a annoncé de concret, ce n’est pas la dissolution conjointe des écoles coraniques ou des antifas ou des Black Blocs et autres groupuscules d’extrême gauche, avec celle de trois associations d’extrême droite qu’il a désignées comme nourrissant la haine et promouvant la discrimination ou appelant à l’action violente.
Ainsi Bastion social, Blood & Honour Hexagone et Combat 18 « pour commencer » disparaîtront, sur ordre du ministère de l’Intérieur.
Des noms dont on a rarement entendu parler, mais passons.
Les promesses du Président au cours de ce long, très long discours, ont été multiples.
Et resteront probablement, hélas, de douces promesses, car si les paroles sont faciles à prononcer, les actes – en dehors de ces dissolutions – seront bien difficiles à se concrétiser.
« Nommer, poursuivre, punir, mais bien entendu, enfin, aussi, éduquer. »
Éduquer qui et comment ?
Là encore, Macron ne nomme personne en particulier, tout en précisant que dans « ces quartiers gangrenés par l’islamisme radical, évoquer la Shoah est parfois devenu impossible ».
Mais il a trouvé la solution miracle : « Un audit de tous les établissements marqués par le phénomène de déscolarisation des enfants de confession juive. »

Il oublie simplement d’ouvrir les yeux de ces 29 % de musulmans qui pensent que la charia doit être au-dessus de la loi française (Le Figaro, 18 septembre 2016).

Sa très mauvaise idée d’un islam de France devrait avoir un seul but : réviser le Coran et l’ensemble des versets qui appellent au meurtre ou à la damnation de tous ceux qui ne sont pas les fidèles de Mahomet.

Floris de Bonneville

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