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mardi 22 janvier 2019

Eric Drouet menace Macron d'une "nuit jaune" s'il ne reçoit pas les "gilets jaunes"


 
 
 
 © Copyright 2019, L'Obs Le "gilet jaune" Eric Drouet le 19 janvier 2019 à Paris.
 
Leader du mouvement Eric Drouet a publié une lettre au chef de l'Etat, lundi soir sur sa page Facebook.
 
Routier devenu porte-voix des "gilets jaunes", Eric Drouet a publié lundi soir une lettre ouverte au président de la République pour lui demander, à nouveau, une rencontre :
 
"Nous en sommes à la 11e semaine d'un mouvement populaire inédit [...] pour la énième fois, nous en appelons à votre bienveillance et à votre sens des responsabilités pour accepter une rencontre le plus rapidement possible."
"Les citoyens s'organisent face à votre surdité"
"Les semaines passent et les citoyens s'organisent face à votre surdité", constate Eric Drouet dans cette lettre ouverte partagée sur Facebook.
La veille, il avait posté sur la même page un autre visuel avec ce message, sur fond de ruelle pavée : "La nuit jaune, préparez-vous !".
Les "gilets jaunes", souffle Drouet, "peuvent se manifester à chaque instant et partout, le jour, la nuit, le week-end, la semaine…". 


 
© Fournis par Le Nouvel Observateur SA Lettre ouverte d'Eric Drouet à Emmanuel Macron / Facebook
 
"Nous ne craignons plus rien et allons vous surprendre par notre sens de l’effort", avertit encore le chauffeur routier de Seine-et-Marne, dans une allusion à une récente petite phrase d'Emmanuel Macron qui avait estimé que "beaucoup trop" de Français oublient "le sens de l'effort".
 
On a assisté à un dîner d'Eric Drouet avec sa bande de "gilets jaunes"
© Fournis par Le Nouvel Observateur SA  
 
Eric Drouet fustige également les conditions d'organisation du "grand débat national" qui, selon lui, "se fait en dépit de toute indépendance et transparence".
 "Nous sommes ouverts au dialogue", poursuit-il. "Mais pas avec des conditions uniquement élyséennes." 
Initiateurs du mouvement, il a été placé à deux reprises en garde à vue et est convoqué le 15 février devant le tribunal correctionnel pour avoir organisé une manifestation sans autorisation et pour "port d'arme prohibé".
L'intéressé a pour sa part dénoncé des interpellations "politiques".
Dimanche, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux s'en est pris à Eric Drouet, qu'il a accusé avec Maxime Nicolle de vouloir "renverser par la violence" le président de la République. Sur CNews et Europe 1, il a insisté : 

"J'ai toujours séparé ceux qui ont enfilé un 'gilet jaune' et l'ont fait avec sincérité et avec qui on dialogue, parce que ce sont des gens qui, le 15 du mois, sont dans le rouge à la banque [...] Et j'ai toujours dissocié les factieux, les séditieux."

"Les Français nous ont tendu la main en participant au grand débat. On saisit cette main tendue avec sincérité et enthousiasme", a assuré le porte-parole du gouvernement.
"En revanche, ceux qui veulent faire du beurre politique sur l'affaire, qui veulent renverser le gouvernement, qui appellent à la violence, qui ne la condamnent pas, qui ont des propos complotistes, conspirationnistes, antisémites, xénophobes, (pour) ceux-là je n'ai aucun état d'âme", a-t-il martelé.

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