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samedi 17 novembre 2018

"LE PEUPLE QUI SOUFFRE, MAIS QU’IL EST CON", Jean Quatremer, "journaliste" à Libération

 
 
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Michel Onfray

Le mot d’ordre du libéralisme tellement désireux que le marché, donc l’argent, fasse la loi partout, c’est vraiment: "fort avec les faibles et faible avec les forts"!


Emmanuel Macron et les siens nous en fournissent la preuve à jet continu, mais plus particulièrement ces derniers jours dès qu’ils s’expriment sur les gilets jaunes.
On voit en effet s’agiter sur leurs chaises les journalistes et la classe politique, les éditocrates et les "politologues", les "sémiologues" de La Chaîne parlementaire (financée par l’argent public…) et les collaborateurs de Libération (financé par l’argent public…), les syndicalistes et les élus qui siègent à Paris, faire sous eux.

   Un certain Jean Quatremer, délégué à la propagande de l’Empire maastrichtien à Libération, a en effet clairement révélé sur son compte twitter ce qu’était la ligne de son journal: le 9 novembre, ce monsieur, qui est le correspondant Europe pour Libé, écrit en effet:

"Le peuple qui souffre, mais qu’il est con".

 Le 10 novembre, toujours du même, concernant les gilets jaunes:

 "Je confirme qu’il s’agit d’un mouvement de beaufs -j’ajoute poujadiste et largement d’extrême droite- au vu de la violence des réactions et du niveau de la "pensée" des gilets jaunes (après les bonnets rouges: c’est curieux ce goût pour les attributs ridicules)." 

Puis :

 "Ce mouvement de beaufs me sort par les oreilles. Et les télés qui en rajoutent et en rajoutent."

Le 12 novembre, du même:

 "Le 17 novembre, c’est une journée magique: tous les beaufs vont être facile à reconnaître grâce à leur gilet jaune!"

On comprend que ce "journaliste", qui n’aurait pas de salaire si l’argent du contribuable, y compris les beaufs qui paient leurs taxes, dont celle de l’essence, ne servait pas à remplir sa fiche de paie ([1]), aimerait, comme Saint-Just, que ce peuple n’ait qu’une seule tête afin de la lui faire sauter dans la sciure.

C’est le signe distinctif de tout dévot de l’Empire maastrichtien.

    Emmanuel Macron, sur le porte-avion Charles-de-Gaulle, le Premier ministre Edouard Philippe, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, jadis joueur de poker à Marseille ([2]), où il connaissait bien le Milieu qui le connaissait bien lui aussi, l’ont fait savoir chacun leur tour: le mouvement des gilets jaunes aura contre lui la police, l’armée, les CRS, les renseignements généraux et la troupe.

   Ils n’ont pas ajouté: "la presse aussi", car ça aurait été un peu trop gros, mais il faut l’ajouter, car la presse maastrichtienne n’a pas perdu de temps à matraquer le gogo avec les éléments de langage fournis par l’Elysée: quiconque se rendra à cette manifestation qui se propose de bloquer la circulation, sans entraver celle des urgences et des secours, est susceptible d’une interpellation policière et encourt une série de problèmes avec la justice: des amendes, des points retirés sur le permis, une annulation du permis et autres joyeusetés coûteuses à plaider devant un tribunal.

   Un reportage télé a présenté comme une information ce qui était en fait une menace politique à peine déguisée: un vieux monsieur qui travaillait au filtrage d’un péage en Bretagne a jeté l’éponge par crainte de voir son permis annulé…
"Gilets jaunes, vous avez vous bien compris?", éructe l’armée macronienne comme un seul homme. La France, pays des droits de l’homme? Pays du droit de grève? Pays de la liberté? Pays de la liberté de conscience? Pays de la liberté d’expression? Pays de la liberté d’opinion? Vous voulez rire.
Avec Macron, tout ça, c’est fini, bien fini, n-i, ni.

     Car, dites-moi, a-t-on jamais entendu Emmanuel Macron, Edouard Philippe et Christophe Castaner annoncer, pas forcément d’un porte-avion avec un rafale en fond d’écran, que tous les territoires perdus de la République allaient désormais trouver en face d’eux les services de renseignements, l’armée, la police, les CRS, la troupe quoi (je ne parle pas même de la presse, ne rêvons pas…) afin que ces territoires reviennent simplement à la République et qu’on y obéisse à nouveau à la loi républicaine?
Non. On ne les entendra pas.

   Car: le trafic de drogue, les bagarres meurtrières entre bandes rivales, les règlements de compte avec des armes à feu, l’usage quotidien des armes blanches, les viols en tournante, la phallocratie, la misogynie et l’homophobie du caïdat, les crimes antisémites commis en invoquant l’islam, les incendies de voitures, les attaques de policiers dont on incendie les voitures, celle des pompiers et des médecins venus aider et soigner les gens, les braquages de professeurs, tout ça, ce sont pourtant, comme chacun le sait, des méfaits imputables aux gilets jaunes, donc à l’extrême-droite…
 Puisque la presse subventionnée par l’Etat vous le dit, pourquoi voudriez-vous ne pas la croire?

   Ps : Concernant Quatremer, Jean [3], j’apprends que: "Dès le premier tour de l'élection présidentielle de 2017, il soutient Emmanuel Macron et effectue un don à La République en marche". Libération est vraiment un nid de rebelles…

Michel Onfray

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[1] On peut lire en effet dans Checknews.fr du 21 mars 2018 : "Libération touche une aide que ses concurrents directs (Le Monde, Le Figaro ou Aujourd'hui en France par exemple) n’ont pas: l’aide au pluralisme. Libé, La Croix et L'Huma sont les seuls quotidiens nationaux (avec les journaux pour enfants Mon Quotidien et Le Petit Quotidien) qui bénéficient de l’aide au pluralisme (sic, sic, sic…)". Prière de ne pas rire à cette information que Libération  (le journal des beaufs de gauche, puisque désormais le combat se fait entre beaufs…) contribue au pluralisme de la presse comme La Croix ( le journal des beaufs de l’eau bénite!) ou de L’Humanité (le journal des beaufs du Pacte germano-soviétique…)

[2] https://www.planet.fr/politique-banditisme-poker-le-passe-houleux-dun-ministre-de-macron.1570989.29334.html

[3] Robin Andraca, "Quatremer soutient Macron (mais ne le répétez pas !)", arretsurimages.net, 15 mars 2017.

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