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samedi 13 octobre 2018

Villiers déçu par Macron : le Cocu magnifique


Villiers Décu Macron Cocu Magnifique
 
 
13 octobre 2018 

Philippe de Villiers a des mots magnifiques sur la vie, la France, le bocage, mais parfois des illusions surprenantes : il s’est toqué de Macron depuis deux ans, il voyait en lui un président monarchique soucieux de la France, il est déçu, il est cocu, il le dit, il le claironne.

Philippe de Villiers a invité Macron chez lui au Puy du Fou dès août 2016, quand le président était encore ministre des finances et pas encore candidat.
Ils parlent football, ils rient ensemble, ils sont amis.
Pour Bruno Roger-Petit, anciens porte-parole de l’Elysée, « Ils partagent le goût de la transgression et un sens de l’humour qui va de Stendhal à Audiard, c’est très français ».
A tel point qu’il s’est figuré avoir l’oreille du président.
Quand Bruno Roger-Petit a dit : « Pour eux la France est un idéal d’absolu. Ils ont la même vision de l’exercice du pouvoir et souhaitent la restauration de l’autorité du chef de l’Etat et de la verticalité », il l’a cru.
C’est pour ça qu’il est déçu. Et cocu.
 
Villiers déçu par les transsexuels en résille

Villiers prenait Macron pour « un homme de transmission ».
Son côté Jupiter lui plaisait.
Il a pensé « au Louvre, puis avec Trump sur les Champs-Elysées et Poutine à Versailles, que le nouveau président allait pratiquer la verticalité régalienne ».
Il avait « l’espoir naïf, comme tant d’autres, qu’Emmanuel Macron aurait compris cette mission métapolitique ».
Mais quand il a vu « la fête de la Musique à l’Elysée, avec les transsexuel en résille et le doigt d’honneur des Antilles, (il a) compris qu’il n’avait pas compris ».


Ce qui est étonnant, c’est qu’il ait mis tant de temps à le comprendre.
Comment a-t-il pu croire que Macron soit l’homme de la « fonction symbolique » et de « l’urgence de régler le problème identitaire » ?
Ou qu’il remplirait la « mission vitale » de « sauver la civilisation française » ?
A quoi carbure-t-il le soir quand il cause avec le président du et en même temps ?
 
Cocu magnifique, Villiers fait du Zemmour en plus détendu


Cela dit, déçu, cocu, il est magnifique.
Il fait du Zemmour en plus détendu.
Il dit de Macron « S’il ne veut pas s’occuper de la question identitaire, il sera balayé. Ou bien il est l’homme des minorités, et qu’il le dise, ou bien alors il ne sait plus où il habite ».
Il ajoute : « J’ai entendu notre président dénoncer la lèpre populiste. Je lui réponds, Emmanuel, je porte ma crécelle, je suis lépreux (…) le populisme, c’est le cri des peuples qui ne veulent pas mourir ».

Très bien, très bien, mais l’instant d’après Villiers nous apprend qu’il ne rompt pas son « lien amical avec » Macron, et, comme tous les cocus, il exprime son espoir du retour de l’être aimé : « Ce que j’attends de lui, c’est qu’il reprenne sa fonction ».

Il s’est amouraché de Chirac, Sarko et Macron-le-magnifique

Ici, Villiers charrie un peu.
Depuis trente-six ans qu’il fait de la politique, il a toujours dit des choses très jolies et très vraies, mais cela ne l’a empêché ni de s’embéguiner pour le premier président qui passe, Chirac, Sarkozy, Macron, avant de s’apercevoir que c’est la pire des taches, ni de voter, à Paris ou à Bruxelles, avec des groupes qui n’ont ses convictions ni sur la vie ni sur la souveraineté ni sur l’identité.
En fait, c’est un écrivain et un metteur en scène : il est meilleur dans le spectacle que dans la politique.
S’il est déçu et cocu, c’est qu’il confond séduction personnelle et influence sur le pouvoir.

Villiers déçu et cocu comme Buisson


Fait significatif, il affirme que « Macron s’est sarkoïzé ».
Cela dit deux choses.
D’abord son dépit.
Il fut naguère cocu de Sarkozy.
Un de ses anciens fans se rappelle qu’il faisait « la danse du ventre avec Sarkozy ».
Ensuite qu’il cause avec son voisin de Vendée, Patrick Buisson, un autre déçu, un autre cocu.
Le discours sur le président qui aurait pu occuper sa fonction mais finit dans le marketing et le rejet de la politique est typiquement buissonnien.
Mais Buisson avait, lui, un semblant de raison de prendre Sarkozy pour un homme de droite et de prétendre agir politiquement à travers lui.
Les commentaires de Villiers ressemblent, eux, aux plaintes d’une midinette séduite et larguée par un play-boy de Prisunic.

Pauline Mille

reinformation.tv

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