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lundi 8 octobre 2018

L'Italie parle "d'apocalypse financière" si Bruxelles refuse son budget




italie apocalypse financiere 2018


 du 8 au 12 octobre 2018 : 


 C'est amusant de constater que même les politiques arrivent maintenant à associer l'Apocalypse de St Jean avec la... crise bancaire. 

 Et figurez-vous que ce n'est pas n'importe où, mais bien dans le Telegraph de Londres que Rome a fait cette déclération via Claudio Berghi, président du budget au parlement italien.
Voici ces propos précis:

 
"Si quelqu'un à Bruxelles est assez stupide pour penser qu'ils peuvent utiliser le modèle appliqué à la Grèce contre nous, ils découvriront que la crise n'est pas la Grèce au carré mais Grèce au cube. En Grèce, l'Union Européenne a réussi à transformer sous son propre contrôle un petit problème en désastre, mais là ça sera mille fois pire. Ce sera Armaggedon".

Wouaaa.... Merci Mr Berghi

Mais il y a mieux: Mr Salvani a expliqué à Jean-Claude Juncker qu'il discutera avec lui quand il sera sobre.
En clair, les Italiens n'ont pas l'intention de se laisser mener à l'abattoir comme Berlusconi ou les Grecs.
Il faut dire que le commissaire européen avait eu le bon goût de prévenir les Italiens qu'ils seront punis pour avoir mal voté (voilà comment Bruxelles voit la démocratie, raison pour laquelle je voterai pour n'importe qui, du moment qu'il s'oppose vraiment à Bruxelles).

Ambrose Evans-Pritchard rapporte que les tensions entre Rome et Bruxelles ont atteint un paroxysme sur le budget de 2,3 trillions d'euros que Bruxelles voit comme une totale absurdité: "Tensions in Rome have reached fever pitch on reports of a crisis meeting on Wednesday night between Italian president Sergio Mattarella and Mario Draghi, the president of the European Central Bank. The Italian press have raised the possibility of a "Commissariamento", a drastic step that would effectively put Italy under EU economic control".
Sur les marchés, vous-vous en doutez bien, les taux sur les Bons du Trésor italiens ont été systématiquement massacrés.
Un remake à la grecque.
Mais Luigi de Maio, le No2 italien 5étoiles, a clairement fait son choix: "(Italy) would not be cowed. "We’re watching the markets but if there is a choice between the bond spreads and citizens, I will choose the citizens"".
Le PM grec, Tsiparas, lui, avait préféré sauver les banques.

Comme quoi, d'un côté l'extrême droite qui préfère sauver le peuple, et l'extrême gauche qui préfère le trahir.

L'idéal pour Bruxelles, pardon, la BCE, consiste maintenant à créer un tremblement de terre dans le système bancaire italien dont les établisssements sont tous dans un coma prolongé afin de terroriser la population qui a encore un peu d'argent en banque, pour l'amener a "bien" voter pour les élections de 2019.
Les prochains mois vont être passionnants...

En effet, les technofous de Bruxelles et Francfort ne pourront pas recommencer leur plan grec et chypriote.
Mais en même temps, ils doivent mettre l'Italie sous leur botte.

Ce n'est pas gagné.

Surtout si, comme le note Ambrose Evans-Pritchard, Moodys et Standard and Poors (les deux grands responsables de la crise via leurs notes achetées) abaissent la note des BdT de l'Italie.

Lire ici l'article complet dans le Telegraph.

Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2018

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