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vendredi 7 septembre 2018

« Les Pisseuses » se rebiffent contre les uritrottoirs !


  
Elle n’a pas de bol, Anne Hidalgo. Quoi qu’elle invente, elle fait des mécontents.
 
 
Pire que cela : elle qui explique tous ses déboires par la misogynie a réussi à se mettre aussi les féministes à dos !
Pourtant, le maire de Paris multiplie les précautions.
Elle choisit judicieusement les quartiers pour tester ses initiatives époustouflantes, celles de la ville de demain qui sera verte et transgenre.
Son préféré est le Marais, si cher à son protecteur Delanoë.
C’est un quartier chic et choc où les copines ont le goût de la fête et un pouvoir d’achat sans rapport avec celui de la ménagère.
Sans doute pour leur faciliter le retour de boîte dans les lofts au pied de la tour Saint-Jacques, Anne Hidalgo leur a offert des passages piétons aux couleurs de l’arc-en-ciel.
Et pour les urgences sanitaires, elle a fait poser ses jolis uritrottoirs rouges dans l’île Saint-Louis.
Regarder le coucher de soleil sur les tours de Notre-Dame en pissant face à la Seine, c’est pas le bonheur, ça ?
Hélas pour Hidalgo, les Parisiens sont ingrats.
Ne comprennent rien.
Ne connaissent pas leur chance de l’avoir pour maire.
Après ses jolis passages arc-en-ciel, ce sont les pissottières du futur qui ont été vandalisées.
Par des femmes !
Recouvertes d’autocollants jaunes qui disent « Les bites en public, c’est non ! », ou encore « Une bite correcte est une bite rangée », et rappellent qu’au terme de la loi, l’exhibition sexuelle est « punie d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende ». Au cas où les messieurs ne comprendraient pas, des affiches développent l’idée : « T’es un chien ? Non ? Alors, pourquoi tu pisses dans la rue ? » Et pour les cerveaux jamais sortis de l’enfance : « T’as appris à faire caca au pot, non ? Alors apprends à faire pipi aux toilettes au lieu de sortir ta bite partout. »
Enfin, pour que les pisseurs de rue comprennent bien l’incongruité de la chose, des protections hygiéniques ont été collées sur les boîtes rouges…
Le Parisien, rapportant cet odieux acte de vandalisme, en attribuait la maternité aux Femen. Mauvaise pioche.
Pas de Femen là-dessous. L’équipe de Slate.fr a retrouvé les coupables : c’est un tout nouveau collectif opportunément baptisé « Les Pisseuses ».
Et si les demoiselles revendiquent un militantisme féministe, elles dénoncent surtout le côté dégoûtant des boîtes à pipi, loin de la prétention de la mairie qui les décrit comme une grande avancée écologique qui « permet de faire du compost et de faire pousser des fleurs ».
La réalité, dit une pisseuse, c’est que « ça débordait, la pisse dégoulinait des plantes, les plantes mouraient » ; sa voisine dénonce ce « greenwashing » et confirme : « Ça pue, y a des fuites de partout. »
On les croit.
La mairie a répondu.
On a mal compris : les uritrottoirs ne sont pas sexistes, ils sont féministes.
L’adjoint à la propreté Mao Peninou explique : « L’utilisation des uritrottoirs permet de libérer du temps d’utilisation sur les sanisettes, donc du temps d’utilisation pour les femmes. »
C’est ça ou les pissotières sauvages dans les entrées d’immeubles, dit-il. Subtil…
 
Donc, pour résumer et si monsieur Peninou dit vrai, il y aurait une case en moins dans le cerveau des hommes.
Celle du contrôle du robinet.
 
Et dire que toutes les pubs télé sur l’incontinence urinaire visent les femmes…
 

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