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samedi 7 juillet 2018

Troisième nuit d’émeutes à Nantes : un jour, une nuit, en France, sous Macron

 
 
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Georges Michel


Nous sommes en France, la France d’Emmanuel Macron, qui fut celle de François Hollande, de Nicolas Sarkozy, de Jacques Chirac… Cessons-là la longue litanie.

Nous sommes donc en France.
Ce soir, cette France sera devant sa télévision pour regarder LE match et, demain, le Tour de France prendra son départ à Noirmoutier, en Vendée, à quelques encablures de Nantes.
La France des grandes vacances prend ses quartiers d’été.
C’est aussi l’été dans les quartiers.
Nous sommes en France et l’on apprend ce matin, en se réveillant, qu’en France, justement, pour la troisième nuit consécutive, des émeutes se sont produites à Nantes… à quelques encablures de Noirmoutier.
« Incendie du lycée professionnel de Vinci et de voitures. Pas de victimes », « Plusieurs tensions en vue en cours à Bellevue », « Ça brûle encore, sous le regard des habitants mais pas d’affrontements », lit-on en direct sur les réseaux sociaux, comme on suivait, l’oreille collée à son transistor, les « événements » d’Algérie ou de Mai 68.
Il faut s’y faire, c’est en France.
Un voyou a été abattu lors d’une interpellation.
On ne sait rien, encore, de ce qui s’est réellement passé : légitime défense ou pas ?
Mais le tribunal populacier a déjà prononcé son verdict en brûlant poubelles, mobilier urbain, bibliothèque, voitures.
 Et ce soir, après le match ?
Victoire ou défaite, tout peut être prétexte, en France, ou tout du moins dans ces zones de non-France, pour allumer le feu.

Ce matin, on apprend aussi par Ouest-France que, parmi la cinquantaine de voitures qui ont été brûlées durant cette nuit de jeudi à vendredi à Nantes, on compte le véhicule personnel du maire.
Le maire de Nantes ?
La socialiste Johanna Rolland, dont les premières pensées allaient, lundi, à la famille du jeune abattu par la police.
On ne se refait pas.
Donc, sa voiture personnelle a été brûlée.
Comme la bibliothèque – tout un symbole ! « Aucune piste ne serait privilégiée », « Une enquête est en cours », précise Ouest-France.
Est-ce qu’une enquête est en cours pour la cinquantaine de voitures brûlées dans la même fournée ? Ouest-France ne nous le dit pas.
Et de là à ce qu’on aille imaginer un acte provocateur, vous voyez ce que je veux dire…
Toujours selon Ouest-France, « Johanna Rolland n’a pas voulu commenter l’incendie dont elle a été victime ».
Elle est sans doute restée sans voix.
Nous n’aurons pas la cruauté de dire que cela invitera peut-être Mme le maire à moins d’angélisme. En tout cas, elle sait maintenant.
A-t-elle compris ? On l’espère.

Nous sommes en France, le pays où le Tour de France des voitures brûlées, des flics agressés, des vitrines brisées – Nantes est une ville étape qui a plus que largement payé en ce domaine, si l’on pense au vandalisme provoqué par les casseurs de l’ultra-gauche – ne fait jamais relâche.

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