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vendredi 15 juin 2018

Migrants : vers qui va ma compassion

 
 




Je me souviens d’une vieille mendiante rencontrée en Calabre, l’été dernier.

La fermeté du gouvernement italien, pourtant dûment annoncée au préalable, suscite une dangereuse vague d’étranglement chez les tenants attitrés de la bien-pensance professionnelle.
L’Aquarius, affrêté par des ONG françaises, en grande partie subventionnées, c’est-à-dire avec nos sous, s’est vu refuser l’entrée des ports italiens !
Les immigrationnistes n’en reviennent pas : oser contredire le dogme des « chances pour… », oser s’opposer au « sauvetage » des damnés de la terre, ceux dont ils ont tant besoin pour continuer à faire vivre le dogme.
Acte premier : toujours avant-gardistes, les députés communistes dénoncent le « silence extrêmement coupable du gouvernement et du président Macron ».
Leur porte-parole, Elsa Faucillon, a dit « l’indignation, la colère » de son groupe et son « envie de hurler face à ce qui se passe » (sic).
Acte deuxième : environ 120 minutes chrono plus tard, le porte-parole du gouvernement Benjamin Grivaux indique que le Président français Emmanuel Macron a dénoncé la « part de cynisme et d’irresponsabilité du gouvernement italien », ce qui doit être compris, sans doute, comme une légitime et amicale ingérence dans les affaires intérieures italiennes.
Macron est coutumier du fait, se croyant autorisé à s’ingérer dans les affaires de nombreux autres pays indépendants, du Venezuela à la Pologne.
Attali, avec l’âge, souffrant plus que jamais d’immigrationnite suraiguë , appelle à l’accueil.
Les autonomistes corses eux aussi.
Ici, défense de rire.
Devant le trouble qui menace de s’étendre, Jupiter, chapitré par Elsa Faucillon en personne, s’exécute bien vite en condamnant sans procès le peuple italien tout entier.
Bonne manière de faire vendre des Renault de l’autre côté des Alpes !
Mais, une fois de plus, ce qui me frappe, c’est la violence des termes employés pour critiquer un gouvernement voisin et ami.
Cynisme et irresponsabilité…
Cynisme.
Selon Jupiter le Petit, il serait donc cynique d’accomplir ce que vous avez promis aux électeurs qui ont voté pour vous.
Il est évident que, vu comme cela, nombreux auraient été les électeurs de Sarkozy et de Chirac qui auraient souhaité beaucoup plus de cynisme.
Moi, je croyais bêtement que le cynisme consistait justement à faire, une fois élu, le contraire de ce que l’on a promis.
Irresponsabilité.
Selon Jupituluscule, les gouvernants italiens, avec cette « part d’irresponsabilité », ont carrément une araignée au plafond.
Heureusement qu’ils ne disposent pas de l’arme nucléaire comme lui !

Je me souviens d’une vieille mendiante rencontrée en Calabre, l’été dernier.
Son seul fils travaillant en Italie du Nord l’aidait du moins mal qu’il le pouvait à survivre.

N’en déplaise à tous les tristes acteurs de la pantomime que je viens de vous conter, c’est vers elle que va ma compassion.

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